ATHENES, 21 décembre (Reuters) - Le gouvernement grec n'a plus que trois sièges de majorité au parlement depuis samedi après l'exclusion du groupe conservateur d'un député qui avait refusé de voter de nouvelles dispositions fiscales voulues par les créanciers de la Grèce.

Après les législatives de 2012, le Premier ministre Antonis Samaras disposait d'une majorité de plus de 20 sièges qui s'est peu à peu amenuisée.

L'expulsion de Byron Polydoras du groupe conservateur réduit la majorité du gouvernement socialo-conservateur à 153 sièges sur les 300 que compte la Vouli, le parlement grec monocaméral.

La nouvelle disposition, qui a été votée samedi, remplace une taxe immobilière très impopulaire prélevée à partir des factures d'électricité par un impôt à assiette élargie et qui prévoit notamment l'imposition des terres.

Le texte voté ramène par ailleurs la taxe sur les transactions immobilières qui tournait autour de 8%-10% à 3%, dans le but de redynamiser le marché. Le prix de vente des logements collectifs ont plongé de 32% depuis leur pic de 2008.

Selon le gouvernement, la taxe élargie fera entrer 2,65 milliards d'euros par an dans les caisses de l'Etat, soit moins que les 2,9 milliards de recettes engrangées dans le cadre de l'ancienne imposition.

Pour compenser ces moindres rentrées fiscales, les investissements seront réduits de quelque 200 millions d'euros l'an prochain. (Harry Papachristou et Lefteris Papadimas avec Georges Georgiopoulos; Danielle Rouquié pour le service français)