ATHENES, 18 août (Reuters) - Le président de l'agence grecque des privatisations a été contraint à la démission dimanche pour avoir profité du jet privé d'un homme d'affaires associé à la privatisation partielle de l'Opap, le monopole des jeux et des paris.

Stelios Stavridis est le second président de la HRADF contraint à quitter ses fonctions en moins de six mois, compliquant la mise en oeuvre de privatisations qui constituent pourtant un élément crucial du programme d'aide internationale.

Le mois dernier, l'Union européenne et le Fonds monétaire international ont annoncé qu'ils procéderaient à un audit du fonctionnement de l'agence. Sur l'année 2013, les recettes des privatisations devraient être inférieures d'un milliard d'euros aux objectifs fixés (qui étaient de l'ordre de 2,5 milliards).

La démission avec effet immédiat de Stavridis a été exigée par le ministre des Finances, Yannis Stournaras.

Dans l'entourage du ministre, on précise qu'elle est la conséquence directe des révélations du journal Proto Thema, qui a rapporté samedi que Stavridis avait voyagé la semaine passée à bord du jet privé de l'armateur Dimitris Melissanidis, un des principaux acteurs du consortium qui a racheté 33% des parts de l'Opap, le monopole des jeux et des paris.

Selon le journal, Stavridis est monté dans l'avion juste après la signature du protocole d'accord finalisant la cession, à hauteur de 652 millions d'euros.

Au ministère des Finances comme à la direction de la HRADF, on assure que le départ de Stavridis ne remet nullement en cause la privatisation partielle de l'Opap. (Harry Papachristou; Henri-Pierre André pour le service français)