Au premier trimestre, le groupe a enregistré une hausse de 9,4% de son chiffre d’affaires net, tirée notamment par de nouveaux contrats majeurs remportés auprès de clients tels que Coca-Cola, Santander et Subway. Sur la période, la croissance organique s’est établie à 4,9%.
Pour l’ensemble de l’exercice, Publicis prévoit une croissance organique comprise entre 4% et 5%, accompagnée d’une légère amélioration de sa marge, qui avait déjà atteint un niveau record de 18% en 2024, le plus élevé du secteur.
Sommes-nous en mesure d'atteindre nos objectifs ? Oui !
"La question principale cette année est de savoir si nous sommes en mesure d’atteindre nos objectifs de croissance organique. La réponse est oui", a déclaré le directeur général Arthur Sadoun lors d’une conférence téléphonique.
Il a précisé que si les clients faisaient preuve de prudence dans un environnement économique incertain, ils ne réduisaient pas pour autant leurs budgets de dépenses opérationnelles, souhaitant préserver voire gagner des parts de marché.
Sadoun a toutefois reconnu que des réductions budgétaires ciblées pourraient intervenir dans certains secteurs au cours du second semestre. Mais selon lui, les gains commerciaux déjà réalisés suffiront à compenser un éventuel ralentissement.
Cette confiance s’inscrit dans un paysage publicitaire en pleine mutation. Alors que le secteur s’apprête à passer des "Big Four" aux "Big Three" avec la fusion annoncée d’Omnicom et The Interpublic, Publicis renforce de son côté ses capacités technologiques.
En mars, le groupe a annoncé l’acquisition de Lotame, une société spécialisée dans les données, une opération stratégique censée accroître son avantage concurrentiel dans la publicité numérique. Selon Publicis, l’intégration de Lotame lui permettra de toucher 91 % des internautes adultes dans le monde.
"Depuis le début de l’année, le groupe a remporté une douzaine de contrats importants, ce qui devrait contribuer à compenser un environnement économique moins favorable", souligne l'analyste d'AlphaValue Hélène Coumes, qui ne prévoit pas de modifier ses attentes 2025 : une croissance organique de 4,3% et une marge opérationnelle représentant 18,1%