Publicis (-0,80% à 29,84 euros) résiste au lendemain de la publication, avancée de dix jours, de ses revenus du premier trimestre 2020. Si le revenu net de 2,481 milliards d'euros affiche une croissance organique négative de -2,9% les investisseurs sont rassurés car elle se situe au dessus du consensus qui anticipait un recul de 6%. A cette publication de chiffre d'affaires, jugée solide, dans le contexte difficile de la crise sanitaire actuelle s'ajoute notamment la mise en œuvre un plan d'économies de 500 millions d'euros "pleinement effectif en 2020".

Côté analystes, Crédit Suisse note que le groupe de communication a fixé un objectif d'économies de coûts sans en donner les détails ni les coûts de réalisation. Le broker ajoute que cela représente environ 5,6 % des coûts et qu'elle attend les détails sur les éventuels frais de restructuration. Le courtier réduit son estimation de bénéfice par action de 40% pour l'exercice 2020 et de 30% pour 2021. La banque abaisse son objectif de cours de 47 à 35,7 euros tout en réitérant son opinion à Neutre.

Pour sa part, UBS maintient sa recommandation d'Achat ainsi que son objectif de cours de 47 euros sur le titre. La maison d'analystes note une publication du premier trimestre 2020 légèrement supérieurs à ses prévisions. Le courtier avait ainsi anticipé un chiffre d'affaires de 2,467 millards d'euros et une décroissance organique de -3%.

"Il peut sembler étrange d'annoncer des résultats encourageants alors que nous nous préparons à vivre des mois plus difficiles. Pourtant, notre année a bien commencé, avec une croissance organique en ligne avec nos prévisions, et ce malgré l'impact du Covid-19", a commenté Arthur Sadoun, son président du directoire.

Publicis a également demandé à ses actionnaires d'être solidaires avec l'entreprise et ses collaborateurs, en réduisant le dividende de 50% et en reportant exceptionnellement son paiement à fin septembre. Le conseil d'administration proposera dés lors le paiement d'un dividende de 1,15 euro, contre 2,30 initialement prévu, lors de l'assemblée générale du 27 mai prochain.

De même, les dirigeants du groupe ont décidé de réduire leurs salaires pour les trimestres à venir. Dans le détail, Arthur Sadoun a décidé de réduire sa rémunération fixe des deuxième et troisième trimestres 2020 de 30%, les membres du directoire et du comité exécutif ont pour leur part décidé de réduire leur rémunération fixe de 20% pour la même période. Maurice Lévy a, quant à lui, décidé de réduire sa rémunération annuelle de 30%.