Paris (awp/afp) - Les marchés actions restaient atones mercredi, dans l'attente des propos du patron de la Réserve fédérale américaine, vendredi, lors de la conférence des banquiers centraux de Jackson Hole.

Vers 10h45, la Bourse de Paris montait de 0,18%, quand Londres (+0,10%), Francfort (-0,07%) et Milan (-0,04%) étaient quasi stables. Sur la place helvétique, l'indice phare SMI lâchait vers 11h20 0,16%.

Les marchés asiatiques ont clôturé en ordre dispersé: Shanghai a pris 0,74%, Hong Kong a cédé 0,13% et Tokyo a terminé proche de l'équilibre (-0,03%).

"La reprise en Asie a été aidée par la réouverture du port de Ningbo après deux semaines de fermeture", l'un des principaux au monde, "et alors que le retour des liaisons depuis l'aéroport de Pékin, prévu aujourd'hui, a renforcé les espoirs que le pire de la vague d'infections de Covid-19 en Chine pourrait être passé", explique Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.

Mardi, la Bourse de New York est restée optimiste sur l'évolution du variant Delta et a conservé partiellement son élan, ce qui a mené le Nasdaq et l'indice élargi S&P 500 vers de nouveaux records.

Aux Etats-Unis, les deux plans titanesques d'investissement voulus par Joe Biden dans les infrastructures et les dépenses sociales, d'un montant total de près de 5000 milliards de dollars, ont franchi une étape clé au Congrès, surmontant des divisions chez les démocrates.

Mercredi, toutes les salles de marchés sont tournées vers le centre des Etats-Unis, où débutera jeudi le symposium de Jackson Hole, avec un discours vendredi du patron de la Fed, Jerome Powell.

Les banques centrales injectent depuis le printemps 2020 des milliards dans les marchés financiers afin de garantir aux entreprises et aux Etats des conditions de financement favorables, une nécessité en contexte de reprise.

Les marchés, qui ont largement bénéficié de cette abondance de liquidités, attendent donc fébrilement depuis plusieurs semaines d'en savoir plus sur l'évolution des politiques monétaires, et notamment sur le calendrier de la réduction des achats d'actifs de la Fed.

Christian Parisot, analyste pour Aurel BGC, prévoit donc que "la réaction des investisseurs aux statistiques économiques du jour restera limitée, ils préféreront attendre Powell!".

L'indice IFO du moral des entrepreneurs allemands a baissé en août à 99,4, contre 100,7, en dessous des attentes des analystes. La composante mesurant l'appréciation de la situation actuelle s'est améliorée, tandis que celle reflétant les attentes pour les mois a venir a chuté de 3,5 points à 97,5.

Les marchés prendront également connaissance mercredi des commandes de biens durables en juillet aux Etats-Unis. "Jerome Powell devrait tenter de ménager la chèvre et le chou" et constater une amélioration de la situation économique, néanmoins menacée par le variant Delta, analyse John Plassard, responsable de l'investissement chez Mirabaud.

D'autant plus que l'efficacité des vaccins de Pfizer et Moderna contre le Covid-19 a baissé de 91% à 66% depuis que le variant Delta est devenu dominant aux Etats-Unis, selon les autorités sanitaires américaines.

Selon M. Plassard, "les investisseurs semblent convaincus que le président de la Fed n'annoncera pas encore de calendrier concernant le début de la réduction des rachats d'actif lors de son intervention".

Adidas et Puma recherchés

L'équipementier sportif Adidas profitait d'une note favorable de Deutsche Bank et montait de 1,25% à 308,70 euros. Les analystes ont également revu à la hausse leur appréciation de Puma qui prenait 1,64% à 108,30 euros, au MDax de Francfort.

Ryanair prêt à décoller

La compagnie irlandaise Ryanair (-1,12% à 16,65 euros) a annoncé l'ouverture de 26 nouvelles destinations au départ de plusieurs aéroports portugais cet hiver, profitant des difficultés du transporteur TAP, et va dans le même temps se retirer d'Irlande du Nord.

Le pétrole remonte un peu

Vers 10H45, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre cédait 0,38% à 70,78 dollars à Londres par rapport à la clôture de mercredi. A New York, le baril américain de WTI pour septembre lâchait 0,58% à 67,15 dollars.

Sur les marchés de changes, l'euro était stable (-0,03%) face au billet vert, à 1,1754 dollar.

Le bitcoin reculait de 1,53% à 47'600 dollars, après avoir atteint lundi 50'512 dollars, un plus haut depuis mi-mai.

afp/vj