BERLIN (Reuters) - L'équipementier sportif allemand Puma a fait état mercredi d'un bond de 26% de ses ventes au premier trimestre malgré un contexte peu favorable marqué par la poursuite des confinements sanitaires, des problèmes d'approvisionnement et des appels au boycott en Chine liés au Xinjiang.

Les ventes de Puma pour le trimestre s'établissent à 1,549 milliard d'euros et le bénéfice net a bondi à 109 millions d'euros. Ces chiffres dépassent les estimations des analystes.

En mars, plusieurs marques de prêt-à-porter occidentales comme Puma et son rival Nike ont été sous le feu des critiques en Chine après des commentaires évoquant leur approvisionnement en coton dans la région du Xinjiang et les allégations de travail forcé.

Au premier trimestre, les ventes de Puma dans la région Asie/Pacifique ont bondi de 29%, menées par la Grande Chine. L'équipementier a cependant souligné que "les récentes tensions politiques sur les marchés clés" conduisaient à une incertitude accrue dans le secteur.

Le groupe fait aussi toujours face aux conséquences de la pandémie de coronavirus. En Europe et en Amérique latine, environ 30% des magasins vendant les produits de la marque sont toujours fermés, alors que de nouvelles restrictions sont récemment entrées en vigueur dans d'autres régions comme l'Inde ou le Canada.

Selon le groupe, la pandémie continuera de freiner ses activités tout au long de 2021.

La crise sanitaire a également mené à un ralentissement considérable du trafic maritime et le blocage d'une semaine d'un cargo transporteur dans le canal de Suez a ajouté aux perturbations continues du commerce mondial.

Pour 2021, Puma anticipe une croissance des ventes d'environ 15% et une rentabilité nettement supérieure à celle enregistrée l'année dernière.

(Emma Thomasson, version française Lucinda Langlands-Perry, édité par Blandine Hénault)