Francfort (awp/afp) - L'équipementier sportif Puma a fait état jeudi d'un bénéfice net en solide hausse en 2018, année du retrait de son ancienne maison mère Kering, et table sur une amélioration de sa rentabilité en 2019.

Le groupe de Herzogenaurach a dégagé un bénéfice net de 187,4 millions d'euros l'an passé, soit une hausse de 38,5% sur un an. Les analystes du service financier Factset tablaient sur une hausse plus accentuée, à 193 millions d'euros.

Le résultat opérationnel a lui progressé à 337,4 million euros, tout en étant inférieur à la fourchette de 395 à 415 millions d'euros annoncée à l'automne, en raison de fortes dépenses de marketing.

Puma a mis en avant le succès du lancement en septembre dernier du Clyde Court Disrupt, sa première chaussure de basketball lancée depuis 1999. Les ventes de sneakers ont augmenté de 16% sur un an, permettant à Puma d'avoir écoulé "pour plus de 2 milliards" d'euros de chaussures en 2018.

La marque au cougar s'est par ailleurs offert l'an dernier les services d'ambassadeurs de renom comme le footballeur champion du monde Antoine Griezman, l'attaquant du FC Barcelone Luis Suarez et Axel Witsel du Borussia Dortmund, en plus d'avoir fait du mannequin Adriana Lima son égérie pour le sport féminin.

Les ventes ont elles augmenté de près de 18% à 4,6 milliards d'euros, année du Mondial de football en Russie.

Le rival d'Adidas voit l'année 2019 comme celle d'une croissance ralentie mais plus rentable: le chiffre d'affaires devrait augmenter "d'environ 10%", pour un Ebit attendu entre 395 et 415 millions d'euros, en hausse de 19% sur un an.

"Nous avons encore beaucoup à améliorer, mais nous avons le sentiment que notre groupe et notre marque évoluent dans la bonne direction", a commenté le patron du groupe, Bjorn Gulden, dans un communiqué.

En Bourse, ces annonces étaient mal accueillies, le cours perdant 5,19% à 456,50 euros dans un MDax des valeurs moyennes en hausse de 1,14% à 10h00 GMT.

Depuis l'an dernier, le capital de Puma est à 55% flottant et détenu par ailleurs à environ 29% par Artemis, holding de la famille Pinault qui contrôle Kering, l'ancien actionnaire majoritaire de Puma qui s'est recentré sur le luxe.

afp/al