L'autorité de régulation a bloqué l'accord en affirmant qu'il réduirait considérablement la concurrence dans le pays, où les tarifs des télécommunications sont les plus élevés au monde selon la société de conseil ReWheel de Finish.

Au cœur du litige, c'est l'activité sans fil de Shaw qui a conduit le bureau de la concurrence à adopter une position ferme. Rogers a accepté de vendre Freedom Mobile, l'une des entreprises cellulaires de Shaw, à la société montréalaise Quebecor.

Bien que le bureau étudie l'impact de la vente potentielle sur la concurrence, il a déjà déclaré que cela ne suffirait pas à résoudre les problèmes antitrust.

Reuters a rapporté en juin que l'on s'attendait à ce que le Bureau demande la cession de Shaw Mobile, une entreprise de téléphonie cellulaire distincte lancée en 2020, dans le cadre des mesures correctives.

Même si le Bureau approuve l'accord, les entreprises doivent obtenir l'approbation du ministère canadien de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique (ISED).

"Nous n'avons toujours pas reçu leur demande officielle", a déclaré Laurie Bouchard, porte-parole de l'ISED, ajoutant que le ministre examinera l'accord selon ses mérites.

Au cours du processus de médiation, le bureau et les entreprises présenteront leurs arguments à un juge du tribunal. S'ils ne sont pas d'accord, le juge pourra proposer des solutions non contraignantes pour régler le différend.

Si les parties rejettent les solutions, le litige entrera dans la phase de procès qui pourrait durer jusqu'à la fin de cette année, selon des personnes familières avec le processus.

Rogers doit verser à Shaw une indemnité de rupture de 1,5 milliard de dollars canadiens si la fusion échoue.

Les actions de Shaw ont grimpé de 10 % au cours des deux dernières semaines, et l'escompte par rapport au prix proposé par Rogers s'est réduit à 6,3 % la semaine dernière, en raison des paris sur l'approbation finale de la transaction.

(1 $ = 1,2871 dollar canadien)