Zurich (awp) - Les petites et moyennes entreprises suisses restent sous très forte pression et s'estiment même dans une situation pire qu'en mai, révèle mardi la Banque Raiffeisen par le biais de son indice PME mensuel, lequel a chuté de 46,3 points en octobre à 44,0 points en novembre, son niveau le plus bas depuis le printemps. Elle souffrent beaucoup plus que les grandes entreprises.

La légère reprise qui s'était amorcée vers la fin de l'été est désormais paralysée par la deuxième vague de la pandémie, même si l'industrie helvétique est moins touchée que lors de la première vague. Mais la situation se dégrade chaque mois, explique le communiqué. L'état des employés des PME est aux abois.

C'est au niveau des entrées de commandes que le bât blesse, l'indice chutant de 45,4 à 40,1 points. La sous-composante délais de livraison est la seule à connaître une embellie (de 47,7 à 48,8 points), mais elle est restée en dessous du seuil de croissance de 50 points.

Pour le deuxième mois consécutif, toutes les sous-composantes de l'indice se situent en dessous de la barre des 50, ce qui démontre "à quel point la situation est actuellement tendue", commentent les experts de la banque.

Depuis plusieurs mois, la situation des PME évolue moins bien que celle des grandes entreprises. Raiffeisen invoque le fait que les PME sont généralement moins diversifiées et disposent de réserves moins importantes, ce qui rend plus difficile l'absorption des chocs externes.

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