Tokyo (awp/afp) - Le groupe japonais Rakuten a de nouveau subi des pertes au troisième trimestre - son neuvième trimestre d'affilée dans le rouge -, à cause de ses investissements dans la téléphonie mobile au Japon, malgré une croissance soutenue de ses ventes, a-t-il annoncé vendredi.

Entre juillet et septembre, l'entreprise de e-commerce et services en ligne a essuyé une perte nette trimestrielle de 81,5 milliards de yens (557 millions de francs suisses), similaire à celle du trimestre précédent mais bien plus lourde que celle de 26,8 milliards subie un an plus tôt.

Sa perte opérationnelle a atteint 90 milliards de yens, contre une perte opérationnelle limitée à 7,5 milliards de yens un an plus tôt.

Rakuten est constamment dans le rouge depuis plus de deux ans à cause de ses lourds investissements pour développer au Japon sa propre infrastructure de téléphonie mobile, afin de réduire sa dépendance aux réseaux des autres opérateurs.

Le groupe a précisé dans un communiqué qu'il couvre depuis le mois dernier 98% de la population japonaise avec son réseau 4G, contre 96% en février. Il continue à viser une couverture à 99% d'ici à fin 2023.

"Les coûts vont diminuer de manière drastique" quand l'essentiel de son infrastructure mobile sera en place et que les frais d'utilisation des réseaux d'autres opérateurs diminueront, a promis Rakuten.

Son chiffre d'affaires global a progressé de 16% sur un an au troisième trimestre, à 471,1 milliards de yens, grimpant aussi bien dans son activité mobile (+62%) que dans le commerce en ligne et les services de finance en ligne.

Le groupe fondé et dirigé par le milliardaire Hiroshi Mikitani a établi début octobre une holding regroupant sa filiale de services financiers Rakuten Securities, dont la banque Mizuho a acquis 20% des parts dans le cadre d'une "alliance stratégique capitalistique et commerciale", et d'autres services.

Rakuten a répété vendredi qu'il préparait l'introduction en Bourse de cette filiale, mais toujours sans préciser ni calendrier, ni montant.

Le groupe a maintenu vendredi son objectif d'une croissance "à deux chiffres" de ses ventes en 2022, cette prévision excluant toutefois ses activités de services financiers, dont "les résultats sont lourdement affectés par les conditions de marché".

afp/buc