Tokyo (awp/afp) - Le japonais Rakuten a annoncé mercredi un petit bénéfice d'exploitation sur son troisième trimestre, une première depuis cinq ans pour le groupe d'e-commerce, dont les comptes pâtissent de ses lourds investissements pour développer son propre réseau mobile au Japon.
Entre juillet et septembre, Rakuten a réalisé un bénéfice opérationnel de 537 millions de yens (3,3 millions d'euros) --du jamais vu depuis 2019 pour le groupe-- après une perte de plus de 54 milliards de yens (331 millions d'euros) un an plus tôt.
Rakuten attribue cette "amélioration significative" de ses résultats à de meilleures ventes dans sa division mobile, à la réduction de ses pertes grâce à des optimisations de coûts, et à une amélioration du revenu d'exploitation de sa filiale de cartes de crédit Rakuten Card.
Sa perte nette trimestrielle (74,4 milliards de yens ou 453 millions d'euros), la 17e d'affilée, reste en revanche plus lourde que celle subie en 2023, malgré un chiffre d'affaires en hausse de 9,3% sur un an.
Dans le détail, les ventes du groupe fondé et dirigé par le milliardaire Hiroshi "Mickey" Mikitani ont progressé dans ses trois divisions de services en ligne, services financiers et téléphonie mobile.
Ce dernier segment a affiché un bond de 19,5% de ses ventes sur un an grâce à une augmentation de son nombre d'abonnés, a noté Rakuten dans un communiqué, et a considérablement réduit sa perte d'exploitation comparé à l'année précédente.
Rakuten a par ailleurs annoncé mercredi la vente à la banque japonaise Mizuho de 14,99% des parts de Rakuten Card pour environ 165 milliards de yens (1 milliard d'euros), prévoyant d'enregistrer un gain extraordinaire quasiment équivalent à ce montant sur son exercice 2024.
Cette cession "pourrait renforcer sa liquidité, atténuer les pression de notation au Japon et laisser de la place pour de futures levées via la vente de davantage de parts (de Rakuten Card) tout en en conservant le contrôle", a commenté Sharon Chen de Bloomberg Intelligence.
Rakuten assure dans son communiqué que les risques de refinancement de sa dette pour cette année et pour 2025 "ont été éliminés".
afp/lf