Tokyo (awp/afp) - Le groupe japonais Rakuten est retombé dans le rouge au troisième trimestre 2020, principalement à cause des investissements pour le développement de son offre mobile au Japon, mais a maintenu jeudi son objectif annuel de croissance opérationnelle "à deux chiffres".

Pour la période juillet-septembre, l'entreprise a annoncé une perte nette de 44 milliards de yens (382 millions de francs suisses), moins importante cependant que celle subie un an plus tôt (114,4 milliards de yens).

Il était sorti du rouge au deuxième trimestre grâce au dynamisme de ses activités de commerce en ligne favorisées par l'état d'urgence au Japon en raison de la pandémie.

Rakuten a aussi enregistré au trimestre écoulé une perte opérationnelle de 39,8 milliards de yens, après un bénéfice opérationnel de 1,1 milliard un an plus tôt, une perte principalement imputable à son activité d'opérateur mobile.

Ce segment à lui seul a accusé une perte opérationnelle de 57,9 milliards de yens au trimestre écoulé. Sans surprise, Rakuten s'attend à ce que cette activité reste déficitaire cette année.

Le groupe du milliardaire Hiroshi Mikitani, qui a lancé en avril au Japon une offre de téléphonie mobile proposant des données et communications illimitées tout en cassant les prix, mène par ailleurs des investissements conséquents pour développer ses propres réseaux.

Depuis septembre, il propose un accès à son réseau 5G dans les grandes villes japonaises au même prix que son service 4G.

Ses ventes trimestrielles totales ont progressé de 13,3% sur un an à 361,4 milliards de yens. Elles ont fortement progressé dans son activité de téléphonie mobile, dans ses services de banque en ligne et dans ses activités de e-commerce au Japon.

Rakuten note par ailleurs une amélioration des ventes de ses services liés au tourisme, après un deuxième trimestre noir dû à la pandémie. Elles restent cependant à un niveau inférieur à celles de l'année précédente.

Pour l'ensemble de son exercice 2020, le groupe prévoit toujours une "croissance à deux chiffres" de son résultat opérationnel (sans prendre en compte ses actifs financiers).

Il compte sur une reprise de la demande dans ses activités de voyagiste et d'organisateur d'événements sportifs, deux secteurs qui ont particulièrement souffert de l'impact de la pandémie, et sur une croissance de ses services bancaires.

afp/jh