(Reuters) - Walmart a affiché mardi une croissance des ventes à magasins comparables meilleure que prévu et battu les estimations au troisième trimestre à la faveur d'une hausse de 79% de ses activités en ligne, alimentant les dépenses globales en électronique, articles de sport et produits d'épicerie.

La croissance des ventes de ses magasins ouverts aux États-Unis depuis au moins un an, hors carburant, ont dépassé de plus de deux points de pourcentage les attentes des analystes qui tablaient sur une hausse de 4,16% pour la période, selon les données IBES de Refinitiv.

La flambée de la demande en biens essentiels observée au plus fort de la crise sanitaire s'est poursuivie dans la seconde moitié de l'année, soutenue par les options de livraison rapide et services de collecte en magasin proposés par le géant de la grande distribution.

"Nous pensons que les nouveaux comportements de la clientèle perdureront largement", a déclaré le directeur général de Walmart Doug McMillon dans un communiqué.

La pandémie de coronavirus a également contraint les détaillants à repenser radicalement leur fonctionnement à l'approche des fêtes de fin d'année. Walmart, Kohl's, Target et Best Buy ont ainsi avancé leurs ventes promotionnelles au mois d'octobre.

Le numéro un mondial de la distribution a déclaré qu'il avait engagé environ 600 millions de dollars (505,4 millions d'euros) de dépenses supplémentaires pour lutter contre l'épidémie et, à l'instar de son concurrent Home Depot, entend en consacrer une partie à la rémunération et aux primes de ses salariés.

Le bénéfice d'exploitation de Walmart a bondi de 22,5% à 5,79 milliards de dollars au troisième trimestre, pour un bénéfice ajusté par action de 1,34 dollar. Son chiffre d'affaires s'est élevé à 134,71 milliards de dollars, battant les estimations établies à 132,23 milliards de dollars.

Le détaillant américain a par ailleurs annoncé lundi la vente d'une participation majoritaire dans ses grands magasins exploités sous l'enseigne Seiyu à la société d'investissement KKR et au spécialiste du commerce électronique Rakuten.

Avec cette transaction, évaluée à plus d'un milliard de dollars, Walmart se retire presqu'entièrement de l'archipel et, résultat de la vente, s'attend désormais, hors trésorerie, à une perte après impôts d'environ 2 milliards de dollars au quatrième trimestre.

Le titre Walmart, qui gagne 28% depuis le début de l'année, affichait une légère hausse avant l'ouverture de Wall Street.

(Aishwarya Venugopal et Melissa Fares ; version française Juliette Portala, édité par Jean-Michel Bélot)