(Répétition pour précisions)

PARIS, 12 juillet (Reuters) - Rallye, maison-mère de Casino placée sous procédure de sauvegarde, a annoncé vendredi que le montant de ses financements structurés conclus avec certaines de ses banques s'élevait au total à 231 millions d’euros, montant net de "cash-collateral" .

Lourdement endettée et confrontée à la chute du titre Casino, à la fois son principal actif et sa garantie auprès de ses prêteurs, Rallye avait annoncé le 23 mai avoir été placé sous la protection du tribunal de commerce de Paris afin de suspendre le remboursement de sa dette et de la négocier avec ses créanciers.

Les financements structurés existants sont assortis de nantissements portant sur un total de 9,5 millions d’actions Casino, soit 8,7% du capital du distributeur, précise le groupe dans un communiqué.

Cette précision intervient après que la Société générale a résilié des contrats conclus à la fin 2014 avec Foncière Euris et réclamé les 1.770.000 actions Rallye qui nantissaient ces contrats.

En vertu du Code monétaire et financier, les établissements financiers concernés pourraient résilier lesdits contrats et réaliser les nantissements afférents.

"La réalisation de l’intégralité des nantissements susvisés porterait la participation de Rallye dans Casino à 43,6% du capital et 53,2% des droits de vote et serait donc sans effet sur le contrôle de Casino par Rallye", souligne Rallye.

A date, aucun des établissements financiers concernés n’a réalisé les nantissements susvisés et aucune procédure judiciaire n’est en cours, ajoute Rallye.

Dans un communiqué distinct, Casino a confirmé que ces opérations n'avaient aucun impact sur le contrôle exercé par Rallye et ses holdings sur Casino.

"La perte du contrôle de Casino par Rallye ou ses sociétés holdings n’aurait aucun impact juridique sur la dette de Casino et ne constituerait pas un cas de défaut", rappelle le groupe.

Outre Rallye, la procédure de sauvegarde concerne l'ensemble de la cascade de holdings du groupe de Jean-Charles Naouri, à savoir ses sociétés mères Foncière Euris, Finatis et Euris, ainsi que ses filiales Cobivia et HMB. (Cyril Altmeyer, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)