Le néerlandais Randstad a publié une perte nette au second trimestre 2020 de 57 millions d'euros, contre un bénéfice de 166 millions un an plus tôt. Son résultat opérationnel est lui aussi dans le rouge à -69 millions d'euros, contre +238 millions l'an dernier. L'EBITDA sous-jacent reste positif (+67 millions d'euros), mais a reculé de 76%, et la marge d'EBITDA a perdu 3,2 points pour tomber à 1,5%. De son côté, le chiffre d'affaires trimestriel est tombé à 4,44 milliards d'euros sous l'effet du covid-19, en repli de 25,2% en organique, malgré un effet change positif de 0,2%.

En Europe, le chiffre d'affaires par jour ouvré a reculé de 30%, dont -41% en France, -31% en Allemagne, -30% en Italie, et -24% et aux Pays-Bas. En Amérique du Nord, il a chuté de 18%, dont -17% aux Etats-Unis et -25% au Canada.

Dans le reste du monde, le chiffre d'affaires a perdu 2%. 

La marge brute s'établit à 18,7%, 130 points de base plus bas que l'an dernier à la même époque, en raison de l'impact du covid-19 aussi bien sur la demande de travailleurs intérimaires que sur les placements de travailleurs permanents.

Les dépenses opérationnelles ont diminué de 17% grâce à la flexibilité du management mais aussi aux 45 millions d'euros d'aide du gouvernement.

Le free cash flow a, lui, largement progressé, passant de 25 millions d'euros à 530 millions, et la dette du groupe s'est également nettement améliorée, reculant de 481 millions d'euros par rapport au 31 décembre 2019, pour s'établir à 896 millions au 30 juin 2020.

Jacques van den Broek, le directeur général de Randstad a déclaré: "La baisse des revenus a commencé à s'atténuer progressivement en mai et juin dans la plupart de nos zones géographiques. La visibilité reste très limitée, avec une forte incertitude macroéconomique persistante et quelques signes récents de reconfinement dans certaines régions".