WASHINGTON, 3 décembre (Reuters) - Le président élu américain Donald Trump, qui a menacé de répercussions les entreprises qui se délocalisent à l'étranger, s'en est pris à une société de l'Indiana qui compte fermer ses portes aux Etats-Unis et transférer ses activités au Mexique.

"Rexnord, dans l'Indiana, déménage au Mexique et licencie l'ensemble de ses 300 salariés. Cela se produit partout à travers notre pays. Ça suffit!", a-t-il dit sur Twitter.

Le président élu républicain, qui sera investi dans ses fonctions le 20 janvier, a averti jeudi de conséquences les entreprises qui transfèrent des emplois en dehors des Etats-Unis, mais il n'a pas précisé quelles mesures il prendrait.

Rexnord, un sous-traitant industriel basé à Milwaukee, a annoncé en octobre son intention de transférer une usine d'Indianapolis et ses 300 emplois au Mexique.

Donald Trump s'est arrogé la paternité d'un accord en vertu duquel l'Etat de l'Indiana a accordé à la société United Technologies un abattement fiscal de sept millions de dollars afin d'encourager le fabricant de climatiseurs à maintenir un millier d'emplois dans son usine Carrier d'Indianapolis, au lieu de recruter au Mexique.

L'accord est loin d'être une victoire complète pour Donald Trump, car l'entreprise va transférer malgré tout 1.300 emplois au Mexique.

"Qu'allez-vous faire, Donald Trump? Défendre les travailleurs, ou accorder à l'entreprise une énorme déduction fiscale ?", a réagi samedi Bernie Sanders, candidat malheureux face à Hillary Clinton lors des primaires démocrates, aux propos de Trump sur l'entreprise Rexnord.

Durant la campagne électorale, le candidat républicain a déclaré que son administration imposerait des droits de douane de 35% sur des produits fabriqués par des entreprises américaines qui auraient procédé à des délocalisations à l'étranger. (Doina Chiacu; Eric Faye pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Rexnord Corp, United Technologies Corporation