New York (awp/afp) - Le conglomérat industriel américain United Technologies, qui se prépare à une vaste réorganisation, a fait mieux que prévu en 2019 avec un chiffre d'affaires record, mais a prévenu que les déboires du Boeing 737 MAX pourraient l'affecter en 2020.

Le groupe anticipe en effet une légère baisse des ventes et du profit opérationnel ajusté de sa filiale Collins Aerospace cette année en raison de la suspension de la production de l'appareil de Boeing, cloué au sol depuis mars 2019 après deux crashs mortels, ainsi que d'une baisse des ventes de systèmes de positionnement par satellite pour les avions (ADS-B) et des cessions liées à sa fusion avec Raytheon.

Pour la division qui fabrique les moteurs d'avions Pratt & Whitney, United Technologies anticipe une hausse des ventes d'environ 5% en 2020.

L'entreprise n'a en revanche pas donné de prévisions globales pour la société qu'elle prévoit de former dans l'année avec son compatriote Raytheon et qui doit devenir un poids lourd de l'industrie de l'aéronautique et de défense sous le nom de Raytheon Technologies.

Ni pour ses filiales Carrier et Otis, censées prendre le large dans les mois à venir.

"Nous effectuons actuellement les dernières étapes nécessaires pour transformer (ces) deux entreprises en sociétés indépendantes au début du deuxième trimestre", a souligné le PDG Gregory Hayes dans le communiqué.

"Notre objectif", a-t-il ajouté, est de finaliser la fusion avec les activités de Raytheon "en même temps" que cette opération.

En attendant, United Technologies a dégagé un chiffre d'affaires record en hausse de 16% en 2019 à 77 milliards de dollars.

Son bénéfice net a progressé de 5% à 5 milliards de dollars, ce qui ajusté par action et hors éléments exceptionnels revient à 8,15 dollars, soit bien au-dessus des 7,61 dollars anticipés par les experts.

Cette performance a été emmenée, selon M. Hayes, par "la solidité continue de notre activité aéronautique et par un retour à la croissance des produits chez Otis".

Au seul quatrième trimestre, les ventes ont progressé de 8% à 19,38 milliards de dollars et son bénéfice net a bondi de 67% à 1,1 milliard de dollars. Ajusté par action et hors éléments exceptionnels, cela revient à 1,94 dollar (contre 1,84 dollar prévu par les analystes).

A Wall Street, le titre reculait de 1,51% dans les échanges électroniques de pré-séance.

afp/rp