Recylex dévisse de 17,58% à 2,25 euros. Un décrochage qui s'explique par la convocation du groupe (ex-Metaleurop Nord) devant le Conseil de prud'hommes de Lens, dans le cadre de demandes d'indemnisation formulées par 299 anciens employés. Arguant d'un "préjudice d'anxiété lié à l'exposition à l'amiante et de bouleversements dans les conditions d'existence", ceux-ci réclament des dédommagements d'un montant total de 9,96 millions d'euros.

Des audiences relatives à 16 demandes ont été fixées au 10 octobre prochain devant le conseil des prud'hommes de Lens, les 283 autres étant prévues pour le 12 novembre.

Si la procédure lui était défavorable, Recylex serait confronté à des difficultés financières insurmontables. Ces indemnités viendraient en effet s'ajouter au passif rééchelonné du groupe spécialisé dans le recyclage des métaux lourds dans le cadre de son plan de continuation.

Leur versement « ne lui permettrait plus de respecter ses engagements dans le cadre de ce plan et de la réhabilitation de ses anciens sites miniers et du site de l'Estaque (Bouches-du-Rhône) », a-t-il averti dans son communiqué. En l'absence de financement externe à court terme, Recylex serait in fine contraint de « déclarer son état de cessation des paiements, sauf à obtenir du Tribunal de Commerce la modification de son plan, sous réserve de l'accord de l'ensemble des créanciers du plan ».

Alors que le solde de la dette du plan de continuation s'élevait à 20,2 millions d'euros fin 2012 et que son chiffre d'affaires a reculé de 17% au premier trimestre 2013, le groupe a mandaté la société Oddo & Cie. Cette dernière aura la lourde tâche de dégager des financements externes à hauteur de 30 millions d'euros.