Réagissant dans une note publiée en début d'après-midi aux résultats trimestriels de Red Hat, JPMorgan avait prévenu : la réaction de l'action du spécialiste des logiciels Open source pourrait être excessive. On serait tenté de lui donner raison lorsque l'on voit que le titre Red Hat chute de 12,6% à 69,74 dollars alors que ses résultats trimestriels, sans être mirobolants, ne sont pas terribles.

Au troisième trimestre, clos fin novembre, le groupe technologique a vu son bénéfice net progresser de 45% à 67,9 millions de dollars, soit 37 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action de Red Hat est ressorti à 61 cents. Ses ventes ont augmenté de 17,5% à 615,26 millions de dollars. Le consensus était de 58 cents par titre et 618,5 millions de dollars de ventes.

Certes, Red Hat a abaissé sa prévision de ventes annuelles, visant un chiffre d'affaires compris entre 2,397 et 2,405 milliards de dollars, mais relevé son estimation de bénéfice par action ajusté à environ 2,27 dollars. Le spécialiste des technologies open source visait précédemment des revenus de 2,41 à 2,43 milliards de dollars pour un bénéfice par action ajusté de 2,23 à 2,25 dollars. Pour le quatrième trimestre, Red Hat anticipe un chiffre d'affaires de 614 à 622 millions de dollars et un bénéfice par action ajusté de 61 cents.

En fait, pointe JPMorgan, deux éléments peuvent expliquer la dégringolade du titre Red Hat. D'abord, son taux de facturation a déçu, ressortant deux points sous les attentes à 10% en raison de l'annulation de deux contrats gouvernementaux. Ensuite, Red Hat a annoncé le départ de son directeur financier Frank Calderoni pour un poste de directeur général dans une autre entreprise.