Par le biais de sa filiale Reliance Brands, le groupe a annoncé jeudi soir avoir signé un accord avec la société chinoise C Banner International Holdings, cotée à Hong Kong, pour l'acquisition de ce magasin vieux de 250 ans, temple du jouet et incontournable attraction des enfants londoniens comme des touristes.

Le montant de la transaction n'a pas été divulgué. Mais l'an dernier, C Banner avait inscrit dans ses comptes une dépréciation de 49,8 millions de dollars d'écart d'acquisition et de valeur de marque liée à Hamleys, ce qui a réduit la valeur comptable de l'enseigne de jouets de 36% à 626 millions de yuans (91,85 millions de dollars ou 81,8 millions d'euros).

C Banner avait acheté Hamleys en 2015 pour 100 millions de livres sterling (140 millions d'euros à l'époque) auprès du groupe français Ludendo, propriétaire de La Grande Récré, qui l'avait lui-même acquis en 2012.

L'enthousiasme de C Banner pour les acquisitions au Royaume-Uni s'est cependant rapidement refroidi. L'an dernier, il a renoncé à l'achat de 51% de House of Fraser, ce qui a conduit la chaîne de grands magasins à se déclarer en faillite.

Reliance Industries, propriété du milliardaire Mukesh Ambani, exploite pour sa part la plus grande raffinerie de pétrole brut au monde et s'est diversifié dans tout un éventail de secteurs de consommation, des supermarchés à la téléphonie mobile.

"L'acquisition au niveau mondial de la marque emblématique Hamleys et de son activité placent Reliance au premier plan du commerce de détail mondial", a déclaré le directeur général de Reliance Brands, Darshan Mehta.

Fondé en 1760, Hamleys exploite 167 magasins dans 18 pays. Une majorité de ces magasins se trouvent en Inde, a déclaré Reliance, qui détient déjà la franchise principale pour l'enseigne en Inde et en exploite actuellement 88 magasins dans 29 villes.

Reliance Industries a dit son intention d'associer ses points de vente traditionnels à une offre en ligne pour concurrencer Amazon.com et Walmart en Inde.

(Promit Mukherjee et Jennifer Hughes, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)