Zurich (awp) - Le laboratoire delawarien NRX Pharmaceuticals, en froid avec son partenaire genevois Relief Therapeutics, a déposé devant l'agence sanitaire (FDA) aux Etats-Unis une nouvelle demande d'homologation d'urgence pour le Zyesami (acétate d'aviptadil) pour le traitement de patients Covid-19 en défaillance respiratoire.

La FDA avait rejeté fin décembre une première demande d'examen accéléré pour cette substance, déposée deux mois plus tôt, réclamant une répartition aléatoire des patients entre groupe Zyesami et groupe témoin, rappelle NRX dans un communiqué diffusé mardi.

Les résultats du nouveau volet clinique randomisé sont comparables à ceux obtenus lors du précédent volet, pour lequel l'administration du Zyesami ou d'un placebo résultait d'une décision médicale.

Le Zyesami a raccourci selon le communiqué publié mardi par la firme de Wilmington le temps d'hospitalisation de patients ayant au préalable reçu la panoplie complète de traitements autorisés contre la forme critique de Covid-19.

Les individus traités dès les premiers stades de la défaillance respiratoire présentaient de meilleures chances de survie que ceux déjà ventilés.

Accalmie apparente dans les relations

NRX - qui s'appelait encore récemment Neurorx Pharmaceuticals jusqu'à sa récente fusion avec le véhicule d'investissement étasunien dédié à l'acquisition de chaîne de logements pour aînés Big Rock Partners - précise que les nouvelles recherches ont été co-financées par Relief et que les conclusions ont été transmises à la société de l'avenue de Sécheron pour qu'elle les relaie auprès des régulateurs européens.

Les questions de financement et de partage d'informations sont au coeur d'une bisbille entre NRX et Relief, qui s'est manifestée mi-avril par un échange public de récriminations entre les partenaires.

NRX reprochait alors à Relief d'avoir manqué à ses engagements de financement pour l'extension imposée par l'agence sanitaire étasunienne (FDA) du premier volet clinique avancé contre la défaillance respiratoire Covid-19. Le laboratoire assurait avoir aussi dû financer lui-même la reformulation du RLF-100 de Relief en un produit plus stable, rebaptisé depuis Zyesami.

Relief avait alors rétorqué que Neurorx refusait de partager certaines données cliniques et faisait obstacle à la transmission d'informations par d'autres parties prenantes aux recherches. La firme genevoise assurait en outre n'avoir pas réceptionné de justificatifs suffisants pour procéder au versement de tout ou partie des 4 millions de dollars réclamés par son sous-traitant.

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