Zurich (awp) - Le laboratoire delawarien Nrx Pharmaceuticals - en froid avec son partenaire genevois Relief Therapeutics - prépare le terrain à une production de sa version de l'anti-inflammatoire aviptadil, développé contre la Covid-19, des deux côtés de l'Atlantique.

L'entreprise de Radnor indique mardi avoir présenté à la Food and drug administration (FDA) un dossier présentant le sous-traitant sud-carolinien Nephron Pharmaceuticals comme apte à produire le Zyesami à échelle commerciale.

Nrx ajoute dans son communiqué avoir accusé réception de la finalisation de l'inspection par un organisme certifié européen d'un site supplémentaire, destiné à alimenter les marchés britanniques et du Vieux continent.

"Nous poursuivons nos efforts pour assurer que Nrx dispose de l'approvisionnement et de la logistique nécessaires pour fournir le Zyesami aux patients partout où celui-ci aura été homologué", assure Johnatan Javitt, le patron de Nrx, cité dans la publication.

Relief a engagé la semaine dernière des poursuites aux Etats-Unis contre Nrx, accusant ce dernier de retenir des informations nécessaires au dépôt de demandes d'homologation en Europe pour l'aviptadil, qu'il appelle de son côté RLF-100.

Les termes du partenariat noué en septembre 2020 conféraient à Nrx la commercialisation de l'aviptadil aux Etats-Unis, au Canada et en Israël, tandis que Relief distribuerait le traitement en Europe et dans les autres régions du monde, sous réserve de l'obtention des approbations réglementaires.

La collaboration s'est ouvertement détériorée au printemps, Nrx revendiquant notamment la mise au point d'une formulation stable de la substance et le non-paiement par Relief de factures pour quelque 4 millions de dollars. Le gestionnaire de brevet genevois jugeait de son côté lacunaires les justificatifs présentés pour le règlement des dites factures et accusait déjà son partenaire de rétention d'information.

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