Genève (awp) - Relief Therapeutics s'insurge mardi contre une volées de reproches formulés par son partenaire contre la Covid-19 Nrx Pharmaceuticals dans le cadre d'un autoportrait brossé pour le compte du gendarme boursier aux Etats-Unis.

Le gestionnaire de brevet genevois nie notamment avoir garanti une stabilité de son aviptadil sur une période de 18 mois et assure que la formulation employée par le laboratoire massachussetais pour ses études - baptisée Zyesami - est comprise dans l'accord de coopération.

La société de l'avenue de Sécheron dément également avoir failli à ses engagements financiers. "Relief a assumé toutes ses obligations financières selon les termes de l'accord, même s'il n'a pas reçu de justificatifs approchant de quelque manière les montants articulés par Neurorx", l'ancienne appellation de Nrx, tâcle la firme dans une prise de position.

Assurant n'avoir aucune idée de la façon dont ont été calculé ces coûts, Relief a indiqué avoir requis - pour l'heure sans succès - l'accès à la comptabilité de son partenaire.

L'entreprise du bout du lac se plaint en outre du manque de transparence de Nrx autour des résultats de l'étude clinique intermédiaire avancée récemment finalisée, qui entrave toute recherche ou demande d'homologation sur les territoires confiés à sa responsabilité dans l'accord.

Enfin, il est rappelé à Nrx que l'accord conclu interdit aux deux protagonistes de participer au développement de tout autre produit destiné à combattre ou prévenir la Covid-19, susceptible de concurrencer ou de brider la monétisation de l'aviptdadil. Nrx s'est en effet engagé auprès de l'Etat d'Israël à développer le vaccin expérimental Brilife, en échange de commissions et versements d'étape.

Le contrat conclu en septembre 2020 prévoit une répartition à parts égales des bénéfices réalisés sur d'éventuelles ventes sur les marché en Amérique du Nord et en Israël. La part dévolue à Relief s'élève à 85% sur le Vieux continent et à 80% partout ailleurs.

Nrx serait chargé de la commercialisation aux Etats-Unis, au Canada et en Israël, tandis que Relief distribuerait le traitement en Europe et dans les autres régions du monde.

Relief assure privilégier une solution à l'amiable pour ces disputes, mais n'exclut pas de recourir à des procédures juridiques.

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