Zurich (awp) - Le groupe pharmaceutique Relief Therapeutics a fini par publier jeudi des résultats semestriels initialement dus pour fin août et fortement imprégnés d'amortissements et correctifs de valeur. La capitalisation boursière de 138 millions de francs suisses à fin juin s'établissait en deçà de la valorisation comptable des actifs de l'entreprise, indiquant un éventuel besoin de réévaluation.

La firme sécheronne invoque notamment dans son compte-rendu à mi-parcours les déboires de son partenaire de recherche pennsylvanien Nrx Pharmaceuticals - avec lequel il est en conflit - à obtenir une autorisation d'urgence aux Etats-Unis pour une utilisation de l'aviptadil dans le domaine de la Covid-19. La valorisation des actifs associés à la gomme à mâcher PKU Golike pour la gestion diététique de la phénylcétonurie, ou encore au programme sur le spray anti-Covid-19 Sentinox ont aussi pesé sur les comptes.

L'ampleur des correctifs de valeur cumulés s'est élevée à 8,23 millions et celle des amortissements ou dépréciation à 2,03 millions, effaçant largement la progression de près de 3 millions de francs suisses des recettes, à 4,55 millions. La performance a en outre également été marquée par une hausse des dépenses, pour préparer notamment le lancement du PKU Golike au pays de l'oncle Sam.

Le déficit d'exploitation avant charges d'intérêts, fiscale, dépréciations et amortissements (Ebitda) a enflé de 17% à 16,96 millions. La perte nette a, elle, été multipliée par près de deux à 26,50 millions.

Fin juin, les réserves de liquidités et équivalent comprenaient 29,87 millions de francs suisses, contre 23,22 millions un an plus tôt assurant un financement des activités jusqu'au troisième trimestre de l'an prochain. Un succès du lancement du PKU Golike outre-Atlantique et de l'Acer-001 développé contre des troubles du cycle de l'urée, laisserait entrevoir un franchissement du seuil de rentabilité début 2025, indique le président Raghuram Selvaraju en préambule au rapport semestriel.

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