Ces résultats décevants surviennent alors que la directrice générale du groupe de spiritueux, Valérie Chapoulaud-Floquet, artisan d'un repositionnement réussi sur les produits haut de gamme, quittera ses fonctions le 1er décembre pour être remplacée par Eric Vallat, l'ancien directeur de la mode et des accessoires chez Richemont.

Lors d'une conférence téléphonique avec les analystes, la direction de Rémy Cointreau s'est montrée prudente sur la situation à Hong Kong où Valérie Chapoulaud-Floquet anticipe une activité "assez mauvaise" pour le second semestre de l'exercice, sans amélioration rapide.

En Bourse, l'action pâtit de cette publication semestrielle. A 10h43, le titre abandonne -2,41% à 117,2 euros.

Les analystes de Jefferies soulignent une faible visibilité quant au retour à meilleure fortune sur le segment du cognac à Hong Kong et aux Etats-Unis.

En revanche, en Chine continentale, le groupe français s'attend à une activité "assez bonne" pour le second semestre et, selon son directeur financier, Luca Marotta, maintient sa prévision d'une croissance des ventes à deux chiffres pour l'ensemble de l'exercice 2019-2020.

En dépit d'un résultat opérationnel courant (ROC) attendu stable pour l'exercice en cours, Rémy Cointreau a maintenu ses objectifs de moyen terme, avec notamment celui de réaliser 60% à 65% de ses ventes grâce au cognac.

Entre avril et septembre, l'entreprise a vu son ROC baisser de 4,7% à 138,3 millions d'euros à change et périmètre constants. Selon un consensus réalisé par l'entreprise sur la base des prévisions de 15 analystes, le marché anticipait une contraction de 0,6% à 143,3 millions d'euros.

Dans la division cognac, les ventes ont progressé sur la période de 0,9% à 126,9 millions d'euros, mais les analystes attendaient une hausse de 1,4%.

(Dominique Vidalon, Matthieu Protard pour la version française, édité par Henri-Pierre André)