Rémy Cointreau (-6,50% à 154 euros) affiche l’une des plus fortes baisses de l’indice SBF 120, sa solide performance semestrielle s’accompagnant d’une certaine prudence dans ses perspectives. Au premier semestre 2022-2023, le groupe de spiritueux a réalisé un chiffre d’affaires de 867,1 millions d’euros, en hausse de 21,1% en organique, dont une croissance de 16,2% au deuxième trimestre. Rémy Cointreau a mis en avant la « base de comparaison exceptionnellement élevée de +52% « au premier semestre 2021-22.

Le concurrent de Pernod Ricard précise que sa performance de cette année traduit une progression forte de l'effet mix-prix (+11,4%), en ligne avec la stratégie de valeur du groupe, et une progression des volumes (+9,7%).

Il a réaffirmé sa volonté de gagner des parts de marché en valeur au sein du secteur des spiritueux d'exception. Il anticipe une nouvelle forte de croissance en organique, mais Rémy Cointreau précise qu'elle intègre " notamment une normalisation des tendances de consommation au second semestre après deux années de croissance exceptionnelle ".

L'analyste Bernstein explique que "les chiffres du groupe sont solides mais que les investisseurs pourraient être déstabilisés par un langage relativement moins optimiste concernant les tendances du second semestre dans les prévisions ".

Rémy Cointreau entend ainsi poursuivre la mise en œuvre de sa stratégie, centrée sur le développement de ses marques à moyen terme et portée par une politique d'investissement soutenue en marketing et communication, notamment au second semestre.

En conséquence, l'amélioration organique de la marge opérationnelle courante sera portée par une solide résilience de sa marge brute en dépit d'un environnement inflationniste et, par un strict contrôle de ses coûts de structure.

Compte tenu des effets de phasage attendus sur l'évolution du chiffre d'affaires et des dépenses en marketing et communication, l'amélioration organique de la marge opérationnelle courante sera essentiellement portée par le premier semestre.

Le groupe prévoit pour l'année un effet favorable de ses devises sur le chiffre d'affaires (entre 110 et 120 millions d'euros), et le résultat opérationnel courant (entre 55 et 60 millions d'euros).