L’analyste Fitch Ratings publie aujourd’hui des perspectives mondiales neutres pour l'automobile en 2023. Il estime que l'atténuation des perturbations de la chaîne d'approvisionnement permettra aux ventes et à la production mondiales devraient augmenter d'environ 5 % en 2023 par rapport aux niveaux déprimés de 2022, mais que les ventes globales seront limitées par des conditions économiques déclinantes, notamment aux États-Unis et en Europe.

L'analyste compte sur la demande accumulée ces dernières années en raison de la sous-production de l'industrie pour faire revenir certains clients exclus du marché et soutenir la demande, mais estime qu'il faudra peut-être attendre deux ans ou plus pour retrouver les niveaux pré-pandémie.

La baisse des prix des matières premières et un allègement des coûts logistiques devraient soutenir la rentabilité des fabricants et des fournisseurs, mais les prix nets et les marges des constructeurs automobiles diminueront par rapport aux niveaux exceptionnellement élevés de 2022.

La plupart des acteurs du secteur ont des perspectives de notation stables, avec des bilans solides et une flexibilité financière suffisante pour traverser une période de tension modérée avec des notations intactes. Cependant, les conditions macroéconomiques pourraient retarder l'expansion potentielle de certains constructeurs ayant des perspectives positives.

Le durcissement des réglementations sur les émissions, les prix élevés du pétrole et les incitations gouvernementales continueront de soutenir la croissance des ventes mondiales de véhicules électriques (VE). Le nombre de modèles de VE proposés à la vente continuera d'augmenter chez les constructeurs historiques et chez les nouveaux acteurs spécialisés.

Cependant les doutes des consommateurs sur l'autonomie des VE et le sous-investissement dans les infrastructures de recharge, en particulier en Amérique du Nord, pourraient ralentir l'adoption des VE, tandis que le coût élevé des matériaux pour batteries pourrait maintenir les prix de ces véhicules à un niveau élevé, rendant la demande davantage dépendante des incitations gouvernementales.