PARIS, 27 avril (Reuters) - Renault a "condamné fermement" mardi le blocage de l'usine de la Fonderie de Bretagne à Caudan, dans le Morbihan, par des salariés inquiets pour leur emploi et leur avenir.

"Un groupe de salariés de la Fonderie de Bretagne retient actuellement sept membres de l'entreprise au sein du site de Caudan", a déclaré le constructeur automobile, condamnant fermement "ces agissements", appelant "à la levée du blocage et à un retour au calme immédiat".

Selon Maël Le Goff, délégué CGT de la Fonderie de Bretagne interrogé par Ouest-France, la décision de bloquer l'usine, qui produit des pièces de moteur et de boîtes de vitesse pour les voitures Renault, a été prise en réaction à la réunion la veille du Comité stratégique de la filière automobile, qui réunit constructeurs, équipementiers, syndicats et représentants de l'Etat.

A l'issue de la conférence, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé un plan d'action pour le secteur des fonderies, qui emploie plus de 30.000 personnes en France, prévoyant notamment un fonds doté de 50 millions d'euros pour aider à la reconversion des salariés.

"Ce qu'on comprend et ce qui ressort de cette conférence, c'est que le seul argent qui sera mis sur la table, ça sera pour licencier et reclasser les salariés", a déclaré Maël Le Goff.

"Nous ce qu'on veut, c'est travailler en 3x8, avoir du volume, rester dans le groupe Renault, pour l'instant c'est tout l'inverse qui se passe. Une fois de plus on est obligé de bloquer pour faire réagir", a-t-il ajouté.

Dans son communiqué, Renault "rappelle que la recherche d’un repreneur suit actuellement son cours afin de maintenir les activités du site et d’assurer la pérennité des emplois".

"Ce processus doit se poursuivre dans le dialogue et dans le calme", conclut le constructeur. (Jean-Stéphane Brosse)