Le titre Renault se distingue en tête de l’indice CAC 40 avec un gain de 1,74 % à 45,73 euros. Les investisseurs semblent appréciés la publication trimestrielle du constructeur automobile et le maintien de ses prévisions 2025. Sur les trois premiers mois de l'année, le chiffre du groupe s'est très légèrement affaissé de 0,3 %, à 11,675 milliards d'euros, mais il a progressé de 0,6 % à taux de change constants.

En volume, les ventes mondiales du groupe ont atteint 564 980 véhicules, soit une hausse de 2,9 % avec une mention spéciale pour l'Europe où l'augmentation a été de 2,8 %, dans un marché en baisse de 2 %.

Toujours sur le Vieux-Continent, les véhicules électrifiés représentent désormais 61,2 % des ventes du groupe, en hausse de 15 points par rapport au 1er trimestre 2024 et de 6,6 points par rapport au 4ème trimestre 2024.

Cette année, Renault prévoit, après dix nouveaux modèles en 2024, sept lancements de véhicules, avec notamment le SUV Dacia Bigster - basé sur le best-seller Duster - et le petit SUV électrique R4. Le constructeur a maintenu ses prévisions annuelles, et table toujours sur une marge opérationnelle supérieure ou égale à 7 %. En 2024, celle-ci est ressortie à 7,6 %, contre 7,9 % en 2023. Le groupe anticipe, par ailleurs, un free cash-flow supérieur ou égal à 2 milliards d'euros.

Les analystes de chez Jefferies et chez UBS sont unanimes pour dire qu'il n'y a là aucune surprise, ni bonne ni mauvaise, de la part du constructeur automobile et recommandent l'action à Conserver ou à Neutre, avec des objectifs de cours respectifs de 48 et 47 euros. Chez Jefferies, la seule inquiétude concerne la baisse de 21% en volume des véhicules utilitaires légers (vente au détail), dans un marché en baisse de " seulement " 11,8 %. Chez la banque helvète, on ne s'attend pas à beaucoup de changement dans le consensus pour l'exercice 2025.