PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le constructeur automobile Renault, qui a annoncé la semaine dernière la cession de l'ensemble de ses activités en Russie, n'envisage pas un retour rapide dans le pays, ont indiqué ses dirigeants mercredi lors de l'assemblée générale des actionnaires.

Renault a cédé 100% de sa filiale russe à la ville de Moscou tandis que sa participation de 67,69% dans le constructeur russe Avtovaz a été transférée à NAMI, un institut de recherche automobile qui dépend du ministère russe de l'Industrie. L'accord signé avec NAMI prévoit toutefois que le constructeur pourrait racheter sa participation dans Avtovaz "à certaines périodes au cours des six prochaines années".

L'objectif de cet accord est de "ne pas insulter l'avenir" et de permettre, en fonction des circonstances, de revenir en Russie "au même prix que celui qui nous a été donné pour sortir, c'est-à-dire pas grand-chose", a indiqué le président du conseil d'administration de Renault, Jean-Dominique Senard.

Cet éventuel retour n'est toutefois pas d'actualité, selon le directeur général du groupe, Luca de Meo. "Les sanctions économiques sont très rapides à être établies, mais elles mettent des années à être levées. Nous pensons qu'elles vont rester en place pendant longtemps", même si le conflit en Ukraine prenait fin rapidement, a indiqué le dirigeant.

-François Schott, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: ECH

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May 25, 2022 11:25 ET (15:25 GMT)