Le Groupe Renault va supprimer 300 emplois dans une usine de fourgonnettes dans le nord de la France, a annoncé le constructeur automobile mardi, en réponse au ralentissement de la demande européenne de véhicules utilitaires dans un contexte d'incertitude économique croissante.

L'entreprise française, qui est le leader du marché européen des fourgonnettes sous sa marque Renault, réalise environ 14 % de son chiffre d'affaires avec les véhicules utilisés par les sociétés de livraison et les artisans.

L'usine de Sandouville, en Normandie, emploie 1 700 personnes à temps plein et 600 intérimaires. Une porte-parole de Renault a déclaré que 300 intérimaires ne verraient pas leur contrat renouvelé à l'échéance.

En janvier, Renault a déclaré qu'il ne renouvellerait pas 700 emplois temporaires dans une autre usine de fourgonnettes située en Moselle, dans le nord-est du pays, en partie pour s'adapter à la montée en puissance d'un nouveau modèle.

S'exprimant sur la radio française BFM Business lundi en fin de journée, Jean-Dominique Senard, président de Renault, a déclaré que le début de l'année avait été "un peu difficile" pour les véhicules utilitaires.

"C'est lié d'abord à l'économie générale, qui actuellement n'est pas la plus heureuse que nous ayons connue", a-t-il dit.

Les volumes de ventes du marché européen des véhicules utilitaires légers en janvier et février ont baissé respectivement de 14,9 % et 9,2 % par rapport à l'année précédente, selon les estimations de Renault.