Au début d'une visite de deux jours en Allemagne et en France, M. Starmer a déclaré qu'il souhaitait que le Royaume-Uni dépasse les relations conflictuelles du précédent gouvernement conservateur avec ses alliés européens et qu'il place l'amélioration de ces relations au cœur de ses efforts visant à stimuler la croissance économique du pays.
Au début de sa visite à Berlin, M. Starmer s'entretiendra avec le chancelier allemand Olaf Scholz au sujet d'un nouveau pacte qui, espèrent-ils, permettra d'atteindre un degré sans précédent de coopération militaire bilatérale et de renforcer la collaboration dans des domaines tels que le commerce et l'énergie.
"Nous devons prendre le virage du Brexit et réparer les relations brisées laissées par le gouvernement précédent", a déclaré M. Starmer dans un communiqué. "Nous avons l'occasion, une fois par génération, de réinitialiser nos relations avec l'Europe.
La Grande-Bretagne et l'Allemagne, alliés de l'OTAN et plus gros dépensiers de l'Europe occidentale en matière de défense, cherchent des moyens d'accroître la coopération dans ce domaine en prévision de la possibilité que les États-Unis réduisent leur soutien militaire à l'Ukraine si Donald Trump revient à la Maison-Blanche au début de l'année prochaine.
Le candidat républicain à la présidence a prévenu que s'il était élu, il repenserait fondamentalement "l'objectif et la mission de l'OTAN". Il ne s'est pas non plus engagé à envoyer une aide supplémentaire à l'Ukraine et a déclaré qu'il ne défendrait pas les alliés qui n'augmentent pas leur budget de défense. M. Trump est engagé dans une course serrée avec la vice-présidente Kamala Harris pour l'élection du 5 novembre.
Les craintes que les États-Unis ne réduisent leur soutien à l'Ukraine se sont accrues depuis que M. Trump a choisi JD Vance comme colistier. M. Vance a souligné son opposition à ce que les États-Unis signent ce qu'il a appelé des "chèques en blanc" pour aider l'Ukraine à lutter contre l'invasion russe qui dure depuis deux ans et demi.
Un partenariat de défense anglo-allemand pourrait ressembler au pacte de Lancaster House conclu entre la Grande-Bretagne et la France en 2010, selon des responsables, avec des promesses de créer une force commune et de partager des équipements et des centres de recherche sur les missiles nucléaires.
Les deux parties poursuivront les négociations au cours des six prochains mois dans le but de conclure l'accord au début de l'année prochaine, selon le bureau de M. Starmer. Cet accord ferait suite à la signature d'une déclaration de défense commune en juillet.
Lors de son voyage en Allemagne, M. Starmer s'entretiendra également avec des chefs d'entreprise, dont Armin Papperger, directeur général du fabricant d'armes allemand Rheinmetall, qui, selon les médias, a été le mois dernier la cible d'un complot d'assassinat de la part de la Russie. Le Kremlin a déclaré que ces informations étaient fausses et ne pouvaient être prises au sérieux.
Par ailleurs, M. Starmer rencontrera Christian Bruch, PDG de Siemens Energy, qui emploie environ 6 000 personnes en Grande-Bretagne, afin de discuter de la poursuite des investissements et de la création d'emplois hautement qualifiés.
Après ces entretiens en Allemagne, M. Starmer se rendra à Paris pour assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques, mercredi soir, et organisera un petit-déjeuner de travail jeudi avec des dirigeants d'entreprises telles que Thales, Eutelsat, Mistral AI et Sanofi.
M. Starmer devrait ensuite rencontrer des athlètes paralympiques qui se préparent à la compétition, avant de s'entretenir avec le président Emmanuel Macron au palais de l'Élysée.