Zurich (awp) - Le constructeur de machines textile Rieter affiche jeudi une performance semestrielle encore plus marquée qu'attendu par la pandémie de coronavirus. En dépit de "signes de rétablissement" sur ses débouchés, le groupe zurichois a d'ores et déjà requis un chômage partiel pour 40% de ses effectifs en Suisse et en Allemagne et examine l'opportunité d'une extension à ses autres sites à l'étranger, en fonction des options disponibles.

Les entrées de commandes ont fondu d'un tiers en comparaison annuelle, pour représenter 250,7 millions de francs suisses. Le chiffre d'affaires a été élagué de près de 40% à 254,9 millions, détaille le compte-rendu intermédiaire diffusé jeudi.

Le résultat d'exploitation (Ebit) s'est comme annoncé inscrit en négatif, de 55,0 millions. Hors frais de restructuration, ce déficit a atteint 46,9 millions. La perte nette a été creusée à 54,4 millions.

Ventes et entrées de commandes donnent raison aux analystes les plus pessimistes consultés par AWP, tandis que les indicateurs de rentabilité s'approchent du consensus.

Sans s'avancer sur le terrain des perspectives chiffrées en raison des incertitudes liées à l'évolution de la situation sanitaire, la direction assure que son carnet de commandes pour 490 millions et les prémices de rétablissement constatés dans l'industrie textile laissent augurer une embellie en seconde moitié d'année.

Sur les quelques 600 machines à tisser observées par Rieter à l'échelle mondiale, la part des unités effectivement exploitées est passée de 40% début avril à 80% fin juin.

Le groupe annonce par ailleurs le départ pour juillet 2021 de son responsable Machines et systèmes, Carsten Liske. Sa succession fera l'objet de plus amples informations le moment voulu.

jh/fr