Rio Tinto (-1,06% à 4967 pence) figure parmi les plus fortes baisses du FTSE 100. Le groupe minier anglo-australien est sous pression de la société d'investissement mondiale multi-stratégies Palliser Capital. Ce dernier a adressé une lettre au conseil d'administration de Rio Tinto lui demandant d'abandonner sa structure "obsolète" de double cotation à Londres et à Sydney et d'unifier sa structure d'entreprise en Australie. Palliser Capital explique que "cette structure a entraîné une destruction de valeur d'environ 50 milliards de dollars américains pour les actionnaires depuis sa création".

Cela a notamment "limiter la capacité de la société à réaliser des fusions et acquisitions par actions et en utilisant de manière inefficace ses crédits d'affranchissement australiens", précise Palliser Capital.

"Une décennie de croissance rentable"

Outre cette lettre que le groupe minier a reçu, Rio Tinto a organisé ce mercredi un séminaire investisseurs à Londres. Il a fait le point sur sa stratégie d'investissement pour développer "un portefeuille plus fort, plus diversifié et en croissance, afin de garantir la réalisation à long terme de rendements attractifs pour les actionnaires".

Concernant sa stratégie d'investissement, Jakob Stausholm, directeur général de Rio Tinto déclare que son groupe est engagé dans dans une décennie de croissance rentable. Il anticipe cette croissance grâce à "la montée en puissance de la mine de cuivre souterraine d'Oyu Tolgoi, la réalisation du projet de minerai de fer à haute teneur de Simandou en Guinée et le développement de ses activités dans le domaine du lithium grâce à l'acquisition proposée d'Arcadium",

Rio Tinto prévoit d'utiliser son bilan solide pour débloquer et accélérer les projets de premier plan d'Arcadium, en temps voulu pour répondre à la croissance future de la demande.

Concernant l'aluminium, le groupe a stabilisé ses actifs et dispose d'une voie dégagée pour obtenir de meilleurs rendements grâce à la croissance et à la décarbonisation.

Il est aussi engagé dans des projets de réduction des émissions de carbone représentant plus de 3 millions de tonnes d'émissions annuelles, accélérant ainsi sa progression vers ses objectifs tout en investissant pour réaliser les percées nécessaires en matière de zéro net.

En 2025, sa production de cuivre devrait se situer entre 780 000 et 850 000 tonnes, par rapport à la fourchette de 660 000 à 720 000 tonnes prévue par Rio Tinto pour 2024.

Quant à la production d'aluminium, elle devrait être compris entre 57 et 59 millions de tonnes en 2025. Pour 2024, elle devrait se situer entre 53 et 56 millions de tonnes.

Rio Tinto prévoit des dépenses d'investissement d'environ 11 milliards de dollars américains pour l'année prochaine, soit une augmentation par rapport aux 9,5 milliards de dollars prévus pour 2024.