Comment rivaliser avec un adversaire trop puissant ? Selon Glencore, l’union pourrait faire la force. Dans cette logique, la société minière suisse s’est rapprochée de Rio Tinto pour discuter d’un rapprochement stratégique. L’objectif était clair : dépasser BHP. Cependant, selon Bloomberg, les réunions entre les deux entreprises se sont arrêtées dès octobre 2024, laissant ce projet en suspens.
Des minières diamétralement opposées
Ce n’est pas la première fois que les deux entreprises envisagent une fusion. En 2014 déjà, des discussions avaient eu lieu, mais elles n’avaient pas abouti. Pour les analystes de Panmure Liberum, la raison est simple : ces deux entités sont trop différentes pour que cela fonctionne.
Rio Tinto s’est désengagé du charbon dans le cadre d’une transition stratégique, alors que Glencore maintient toujours des actifs dans ce secteur. De plus, les fusions dans ce domaine sont souvent difficiles à réussir. La banque d’investissement britannique cite Alcan comme exemple d’une acquisition mal intégrée. Enfin, les modèles opérationnels des deux entreprises divergent : Glencore est davantage axé sur la négociation et le courtage, tandis que Rio Tinto se concentre sur l’extraction et la gestion de ses propres mines.
Une fusion qui pourrait bouleverser le secteur
Bien que cette tentative semble être dans l’impasse, elle rappelle que des fusions et acquisitions de grande ampleur restent possibles dans le secteur minier. Les analystes d’Alpha Value estiment qu’un accord entre Rio Tinto et Glencore pourrait mettre une pression significative sur BHP, poussant ce dernier à envisager des alliances stratégiques. Une possibilité serait une reprise des discussions entre BHP et Anglo, elles aussi laissées en suspens.
Avec ces fusions potentielles et le retour en force attendu du lithium, l’année 2025 pourrait bien marquer un tournant pour l’industrie minière.