Zurich (awp) - Le laboratoire Roche a décroché auprès du régulateur européen une homologation de son anti-inflammatoire Actemra/Roactemra (tocilizumab) dans l'indication contre les formes sévères de Covid-19. La multinationale rhénane avait obtenu lundi une recommandation en ce sens de la part du Comité des médicaments à usage humain (CHMP), principal organe consultatif de l'Agence européenne des médicaments (EMA).

L'anticorps monoclonal a par ailleurs aussi été approuvé en Australie dans cette indication, indique un communiqué diffusé mardi.

La Food and Drug Administration (FDA) avait de son côté octroyé une autorisation d'urgence en juin dernier déjà pour la prescription de l'Actemra/Roactemra dans le domaine du Covid-19. L'anti-inflammatoire fait de surcroît l'objet d'une recommandation émise par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le traitement de certains patients Covid.

Mis au point par la filiale nippone Chugai, l'Actemra/Roactemra a été initialement homologué au pays du Soleil levant en 2005, contre la polyarthrite rhumatoïde. Il constitue également une option pour combattre les chocs cytokiniques ou surréactions immunitaires induites par des traitements cellulaires.

Partenariats et culs-de-sac

En pointe dans le domaine du dépistage du Sras-Cov-2 depuis les prémices de la pandémie de coronavirus déjà, Roche a longtemps peiné à accéder aux premières lignes sur le front de la réponse pharmaceutique.

La multinationale avait marqué à cet égard de premiers points ces derniers mois avec des autorisation dans l'Union européenne et au Japon notamment du cocktail d'anticorps Regen-Cov/Ronapreve (casirivimab et imdévimab) concocté par et co-développé avec Regeneron. Le laboratoire new-yorkais commercialise la substance au pays de l'oncle Sam, au bénéfice d'une homologation temporaire et dans l'urgence depuis une année déjà.

Le béhémoth bâlois a aussi essuyé son lot de déconvenues, en octobre dernier notamment avec la pilule expérimentale du partenaire massachussetais Atea Pharmaceuticals, sur laquelle ses responsables fondaient de grandes espérances. Un programme mené avec le californien Gilead sur une combinaison de tocilizumab et de remdesivir avait aussi tourné court.

A la clôture, le bon de jouissance a pris 0,2% à 368,25 francs suisses, dans un SMI en hausse de 1,12%.

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