Zurich (awp) - Regeneron, soutenu dans le développement d'un cocktail d'anticorps contre la pneumonie Covid-19 par Roche, revendique une réduction de 70% de l'incidence d'hospitalisations ou de décès après administration de son Regen-Cov (casirivimab et imdévimab) à des patients à risque, mais pas encore admis à l'hôpital.

L'étude clinique avancée a aussi permis d'observer une réduction de la durée des symptômes de quatre jours en moyenne.

La firme américaine souligne que les trois dosages étudiés ont produit des effets similaires sur tous les critères d'évaluation, précise un communiqué diffusé mardi.

Deux décès ont été constatés dans les cohortes 1200 mg et 2400 mg , contre cinq décès parmi les personnes auxquelles un placebo avait été administré. Tous les patients dans ce volet de recherches présentaient au moins un facteur de risque, à savoir l'obésité et/ou une maladie cardiovasculaire à plus de 50 ans.

Le laboratoire new-yorkais entend désormais présenter ces résultats aux régulateurs et demander que soit ajouté le dosage minimum de 1200 mg à l'autorisation d'urgence déjà octroyée par l'agence sanitaire des Etats-Unis (FDA). L'étude de phase III doit aussi servir de base à une homologation définitive du produit.

Roche indique de son côté continuer à épauler Regeneron dans ses démarches auprès de l'Agence européenne des médicaments (EMA) et d'autres régulateurs à travers la planète.

Les deux partenaires soulignent que le Regen-Cov représente à ce jour le seul traitement aux anticorps monoclonaux identifié par la FDA comme agissant contre les principaux variants émergents du coronavirus.

Un volet clinique intermédiaire a par ailleurs déterminé que même des dosages de 300 mg en injection intraveineuse et de 600 mg en sous-cutanée généraient une réduction de la charge virale comparable à des injections intraveineuses de 1200 et de 2400 mg.

Divers programmes avancés sont aussi menés pour évaluer l'efficacité du traitement sur des patients déjà hospitalisés ou prévenir la contamination de personnes vivant sous le même toit que des cas avérés.

Le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'Union européenne (UE) a statué fin février que le Regen-Cov (casirivimab et imdévimab) pouvait être administré à des patients diagnostiqués Covid-19 ne nécessitant pas encore de ventilation artificielle, mais présentant un risque élevé de développer une forme sévère de la maladie.

jh/fr