Zurich (awp) - Le bon Roche chutait mercredi en début de matinée à la Bourse suisse, après avoir essuyé un revers dans une étude clinique de phase III portant sur une combinaison de tiragolumab et Tecentriq, administrée à des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules.

Vers 9h24, le bon de jouissance Roche lâchait 5,0% à 334,70 francs suisses, lanterne rouge d'un SMI en recul de 0,07%.

L'immunothérapie basée sur la combinaison entre le tiragolumab, un anticorps anti-Tigit et le Tecentriq (atezolizumab), un anticorps anti-PD-L1, a échoué à atteindre son co-critère d'évaluation primaire, a indiqué le géant pharmaceutique. Ce critère était la survie sans progression de la maladie.

"Une grande déception" après de très bonnes données en phase II, relèvent les analystes de la Banque cantonale de Zurich (ZKB). "Personne ne s'attendait à un résultat négatif", et les analystes de se demander si des problèmes de qualité ont frappé la combinaison de produits administrée ou si ce revers est simplement le fruit du hasard.

Les mauvaises nouvelles prédominent pour le tiragolumab, remarquent les analystes de Bryan Garnier, évoquant "une nette déception". Aucune nouvelle positive n'est venue du portefeuille en développement dans l'oncologie depuis le début de l'année. Mais d'autres données sont attendues pour le Tecentriq comme traitement adjuvant de même que des éclaircissements sur le gantenerumab contre Alzheimer au second semestre 2022. Les analystes se disent cependant "extrêmement prudents" sur ce volet.

"Nous retirons le tiragolumab de notre modèle, non seulement pour ce qui concerne le cancer du poumon, mais également dans les cancers de l'oesophage et du col de l'utérus, pour lesquels des résultats d'études cliniques de phase III sont attendus cette année", soulignent de leur côté les analystes de Vontobel.

"Nous trouvons que cela est justifié dans la mesure où Roche n'est pas la seule entreprise à lutter, la concurrence également éprouve des difficultés à réussir avec les anticorps anti-Tigit". Les analystes confirment malgré tout la recommandation d'achat, dans la mesure où Roche est bien positionné pour s'affirmer dans l'immunothérapie. L'objectif de cours a été raboté de 5 francs suisses, à 415 francs suisses.

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