Zurich (awp) - L'association Actionnariat pour une économie durable (Actares) dénonce vendredi "une fois de plus (...) les rémunérations exorbitantes versées au conseil d'administration et aux cadres supérieurs de Roche". Elle met aussi en lumière des lacunes dans l'exposition des engagements climatiques du géant pharmaceutique rhénan.

Pour rappel, le patron de Roche, Severin Schwan, a volontairement raboté sa rémunération d'un demi-million de francs suisses pour 2020, invoquant l'impact économique de la pandémie de coronavirus. Il n'en a pas moins perçu 11,0 millions. Le président du conseil, Christoph Franz, a vu sa rétribution s'éroder de 700'000 francs suisses à 5,0 millions, nonobstant un bonus rehaussé de près de 300'000 francs suisses à 837'585 francs suisses.

Actares souligne que la rémunération à long terme n'étant pas soumise à des conditions de performances, elle est garantie du seul fait de la poursuite des rapports de travail. Les bonus ne sont en outre corrélés avec aucun objectif ESG (pour environnemental, social et de gouvernance) concret.

L'association rappelle en outre que la multinationale ne participe depuis 2019 plus au classement Carbon Disclosure Project des émissions de gaz carbonique.

Actares affiche encore son scepticisme face aux arguments avancés par le conseil d'administration concernant son appréciation du juste milieu entre accessibilité des médicaments et maximisation des profits.

Déplorant la non retransmission en direct de l'assemblée générale et l'absence d'espace d'échange avec les actionnaires lors de cet évènement qui se tiendra par correspondance le mardi 16 mars, Actares ne délivre qu'une consigne de vote positive sur les sept principaux objets mis en consultation, à savoir le montant du dividende et l'affectation des bénéfice en général.

Validation du rapport annuel, rémunérations fixes et variables des instances dirigeantes, décharge au membres du conseil d'administration et réélection de Christoph Franz en qualité de président sont ainsi notamment rejetées.

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