Roche a annoncé que de nouvelles données pivotales sur son anticorps bispécifique expérimental CD20xCD3 engageant les cellules T, le glofitamab, seront présentées pour la première fois lors du congrès annuel 2022 de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), qui se tiendra du 3 au 7 juin, et du congrès 2022 de l'Association européenne d'hématologie (EHA), qui se tiendra du 9 au 12 juin. Les données de l'étude d'expansion de phase II NP30179 ont démontré qu'après un suivi médian de plus de 12 mois, le glofitamab à durée fixe (administré pendant une durée fixe et non repris jusqu'à la progression de la maladie) induit des réponses complètes (RC) durables chez les patients atteints de lymphome diffus à grandes cellules B (DLBCL) en rechute ou réfractaire (R/R) qui avaient reçu une médiane de trois traitements antérieurs. L'étude pivotale de phase II d'expansion du NP30179 a inclus des patients atteints de DLBCL fortement prétraités et hautement réfractaires, 58,3 % des patients étant réfractaires à leur traitement initial et environ un tiers (33,1 %) ayant reçu un traitement antérieur par cellules CAR T.1 Après un suivi médian de 12,6 mois, 39,4 % des patients (n=61/155) ont obtenu une RC (critère d'efficacité primaire) et la moitié d'entre eux (51,6 % ; n=80/155) ont obtenu une réponse globale (le pourcentage de patients ayant une réponse partielle ou complète ; critère d'efficacité secondaire), selon l'évaluation d'un comité d'examen indépendant.

La majorité (77,6 %) des réponses complètes étaient durables et en cours à 12 mois et la durée médiane de la réponse complète n'avait pas encore été atteinte (non évaluable [16,8 mois, non évaluable]). Le syndrome de libération de cytokines (SRC) était l'événement indésirable le plus fréquent, survenant chez 63,0% des patients. Les événements SRC étaient prévisibles, généralement de faible grade (principalement de grade 1 [47,4 %] ou 2 [11,7 %]), survenus aux doses initiales, et un seul patient a arrêté le glofitamab en raison du SRC.

L'incidence des SRC de grade 3+ était faible (3,9 %), sans aucun événement de grade 5. Les données de l'étude NP30179 ont été soumises pour approbation à l'Agence européenne des médicaments (EMA), et des soumissions à d'autres autorités sanitaires dans le monde, y compris à la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, sont prévues cette année. Le glofitamab fait l'objet de plusieurs essais cliniques et est exploré dans les premières lignes de traitement du lymphome.

Roche s'est engagée à améliorer les normes de soins afin d'améliorer l'expérience de traitement et les résultats pour les personnes atteintes de cancers du sang, et les données scientifiques qu'elle partage à l'ASCO et à l'EHA à partir de son portefeuille permettent de progresser vers cet objectif. Roche poursuit l'étude de ses anticorps bispécifiques CD20xCD3 engageant les cellules T, le glofitamab et le mosunetuzumab, sous forme de formulations sous-cutanées et dans le cadre d'études de phase III supplémentaires qui permettront de mieux comprendre leur impact dans les premières lignes de traitement, dans le but d'offrir aux personnes atteintes de différents types de lymphomes des résultats thérapeutiques solides et durables. De plus, la Commission européenne (CE) a récemment accordé l'approbation de Polivy® (polatuzumab vedotin) en association avec MabThera® (rituximab) plus cyclophosphamide, doxorubicine et prednisone (R-CHP) pour le traitement des patients adultes atteints d'un lymphome diffus à grandes cellules B (DLBCL) non traité auparavant, et le Comité des médicaments à usage humain de l'EMA a recommandé l'approbation du mosunetuzumab pour les patients atteints d'un lymphome folliculaire R/R, qui ont reçu au moins deux traitements systémiques antérieurs.