L'action gagnait 2,45% à 280,50 francs suisses en début de matinée en Bourse de Zurich.

Le leader mondial de l'oncologie a fait état d'un chiffre d'affaires de 11,833 milliards de francs suisses (11,54 milliards d'euros) contre 11,496 milliards un an auparavant et un consensus Reuters le donnant à 11,492 milliards.

Le laboratoire a précisé que la vigueur du franc suisse, depuis son désarrimage d'avec l'euro intervenu en janvier, avait retranché deux points aux ventes durant le trimestre sous revue.

Le directeur financier Alan Hippe estime que, si les taux de change ne bougent pas jusqu'à la fin de l'année, l'effet négatif sur le chiffre d'affaires sera de 3% et sur le bénéfice de 8%.

Roche confirme son objectif d'une croissance du chiffre d'affaires annuel dans le bas d'une fourchette à un chiffre et d'une croissance supérieure à cela de son bénéfice par action, si les taux de change restent constants.

Il compte augmenter le dividende par rapport aux huit francs suisses par action versés sur les résultats de 2014.

"Roche a fait état d'un très solide résultat commercial au premier trimestre, le dépassement du consensus avec 3% s'expliquant surtout par l'Herceptin, le Rituxan et l'Esbriet", écrivent les analystes de Jefferies.

Roche, comme nombre de ses concurrents, attend beaucoup d'une nouvelle catégorie de traitements du cancer qui repose sur le système immunitaire.

Certains analystes pensent que le groupe suisse présentera pour homologation d'ici le milieu de l'année son traitement MPDL3280A du cancer du poumon.

Ils suivent aussi l'Esbriet, un traitement de la fibrose pulmonaire lancé récemment et acquis par Roche à l'occasion de l'achat d'InterMune pour 8,3 milliards de dollars en août dernier.

Roche se doit de proposer de nouveaux produits pour parer à la menace nouvelle des biosimilaires, copies moins onéreuses de médicaments tirés des biotechnologies et susceptibles de concurrencer des médicaments vedettes tels que les Rituxan, Herceptin et Avastin qui traitent différents types de cancer.

Le laboratoire suisse est intéressé par des achats éventuels de produits et de technologies, a déclaré à la presse le directeur général Severin Schwan. "Ce qui est important c'est de rechercher des acquisitions ciblées, complémentaires de nos franchises, donc pas de méga-fusion ou de grosse transaction", a-t-il expliqué.

(Avec Ben Hirschler à Londres, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

par Katharina Bart