Zurich (awp) - Le béhémoth pharmaceutique et du diagnostic Roche a noué un partenariat avec son homologue indianien Eli Lilly pour le développement d'un outil de diagnostic destinée à améliorer la détection de la maladie d'Alzheimer à un stade précoce. L'Elecsys Amyloid Plasma Panel (Eapp) du groupe rhénan est destiné à venir compléter une palette d'outils d'identification d'amyloïde pathologique chez des patients présentant déjà des symptômes de la maladie, avant de procéder à des tests de confirmation.
Roche souligne dans son communiqué mercredi que trois quarts des personnes présentant des symptômes ne sont pas diagnostiquées et que celle qui le sont l'ont été près de trois ans après avoir développé les premiers signes de la maladie.
"Aujourd'hui, plus de 55 millions de personnes vivent avec une démence et les projections font état d'une augmentation à près de 140 millions de personnes d'ici 2050", souligne le nouveau responsable de l'unité Diagnostics de Roche, Matt Sause.
L'Eapp de Roche a été désigné percée diagnostique aux Etats-Unis. Le gendarme sanitaire étasunien a en outre homologué deux tests Elecsys en décembre, ciblant les protéines bêta-amyloïde et phospho-tau, considéré comme des marqueurs de démence.
Eli Lilly vient de reconnaître l'échec d'une étude clinique avancée sur son traitement préventif expérimental solanézumab contre la maladie d'Alzheimer. Le médicament n'a pas ralenti le déclin cognitif des patients ni démontré d'efficacité contre la formation de plaques d'amyloïde dans le cerveau.
Le laboratoire concentre désormais ses efforts sur deux autres programmes de phase III, évaluant le donanémab en préventif et le remternetug chez des patients à un stade précoce de la maladie.
Roche aussi avait aussi échoué mi-novembre à démontrer l'efficacité du traitement expérimental ganténérumab pour limiter le déclin cognitif et éliminer les plaques de protéines bêta-amyloïdes, abandonnant dans la foulée l'essentiel de son programme de développement de cette substance.
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