Les investisseurs s'interrogent sur la stratégie du groupe à l'heure où la plupart de ses participations importantes ont été introduites en Bourse ou en passe de l'être.

"Nous allons créer davantage d'entreprises qu'en 2018", a déclaré à la presse le président du directoire, Oliver Samwer, sans plus de précisions.

Rocket a évoqué trois start-ups dont il souligne le potentiel : Expertlead, une plate-forme aidant les entreprises à trouver des professionnels indépendants de la technologie, B2B Food Group, une société de restauration pour entreprises et Instafreight une plate-forme de réservation de fret.

Oliver Samwer a précisé que Rocket disposait de réserves de trésorerie d'environ deux milliards d'euros, un montant similaire à celui de l'année dernière, montrant que le groupe n'avait pas réalisé d'investissement majeur. Mais, a-t-il ajouté, le marché de la technologie évolue vite et a besoin de liquidités pour pouvoir saisir les opportunités.

Rocket a dit évaluer à 1,2 milliard d'euros le montant total de ses participations dans les sites non cotés Global Fashion Group, Jumia et quelque 200 autres start-ups plus petites.

Oliver Samwer a déclaré que Rocket avait investi environ 400 millions d'euros dans ces sociétés, ajoutant qu'environ deux tiers de la valeur totale estimée de ces participations privées étaient liées à de petites entreprises.

Rocket possède également des parts dans HelloFresh, Westwing, Home24 et Delivery Hero, quatre sociétés cotées. Jumia, plate-forme africaine de commerce électronique, étudie actuellement une éventuelle entrée en Bourse, tandis que Global Fashion Group devrait bientôt y faire ses premiers pas.

Vers 09h00 GMT, le titre Rocket cédait plus de 1% à 23,24 euros alors que l'indice Dax de la Bourse de Francfort reculait de 0,20%.

(Emma Thomasson; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)