LONDRES (Reuters) - Le nouveau directeur général de Rolls-Royce, Tufan Erginbilgic, a annoncé jeudi que le constructeur automobile britannique était capable de "beaucoup plus" après avoir fait état d'un bénéfice annuel au dessus des attentes, faisant grimper le titre de 19% à la Bourse de Londres.

Tufan Erginbilgic, ancien dirigeant du géant pétrolier BP qui a pris ses fonctions il y a deux mois, a déclaré que des améliorations majeures étaient nécessaires pour assurer l'avenir de Rolls-Royce, dont les moteurs équipent l'Airbus A350 et le Boeing 787.

Après avoir annoncé une hausse de 57% de son bénéfice d'exploitation sous-jacent, la société a également indiqué que son programme de restructuration était déjà en cours et avançait à un rythme soutenu.

"Bien que nos performances se soient améliorées en 2022, nous sommes capables de beaucoup plus", a déclaré Tufan Erginbilgic, en promettant d'améliorer l'efficacité et les résultats commerciaux.

Les bons résultats et les perspectives positives ont contribué à faire grimper le titre Rolls Royce de 19% à 1,29 livre sterling, à son plus haut niveau depuis plus d'un an, lors des premiers échanges à la Bourse de Londres jeudi.

La société a affiché un bénéfice d'exploitation de 652 millions de livres (740,08 millions d'euros) en 2022, dépassant les prévisions des analystes, qui tablaient sur 478 millions de livres.

La reprise des voyages ont permis une amélioration des performances de l'aéronautique civile, sa plus grande division.

Le résultat d'un examen stratégique sera dévoilé dans la seconde moitié de l'année, a indiqué la société, prévoyant de fournir des objectifs à moyen terme, alors que le nouveau directeur cherche à marquer l'entreprise de son empreinte.

Pour 2023, Rolls-Royce prévoit un bénéfice d'exploitation sous-jacent de 0,8 à 1,0 milliard de livres et un flux de trésorerie disponible de 0,6 à 0,8 milliard de livres, soutenus par les premiers avantages de la restructuration.

Avant les résultats de jeudi, le titre de Rolls-Royce avait augmenté de 15% depuis début janvier, dopé par la réouverture des frontières de la Chine.

(Reportage Paul Sandle et Sarah Young ; version française Lina Golovnya, édité par Kate Entringer)