Les marchés actions ont connu globalement cette année des performances inespérées, alors que les profits ralentissent, que le cycle économique est de plus en plus fragile et que le risque politique est si élevé qu'il sape la confiance des chefs d'entreprises partout dans le monde, observe Benjamin Melman, Global Chief Investment Officer, Asset Management. Les raisons de cette belle performance sont pour lui intégralement imputable au demi-tour très prononcé des banques centrales entre le quatrième trimestre 2018 et le dernier FOMC du 31 juillet 2019.

Du côté des banques centrales, Benjamin Melman rappelle que la Réserve Fédérale essaye désormais d'être moins proactive et plus réactive, en gardant un positionnement plus neutre. Par ailleurs, les effets des politique monétaires sur les marchés sont souvent très puissants dans les points de retournement pour s'estomper par la suite.

Benjamin Melman estime que la hausse des marchés organisée par les banques centrales a été pour l'essentiel consommée et que nous nous retrouvons désormais face à un environnement économique en dégradation. L'heure est à la prise de profits et à la plus grande prudence. Le Global Chief Investment Officer a décidé d'augmenter d'un cran sa sous-pondération sur les actions en vendant des actions américaines après le rebond du 13 août 2019.