La 'major' pétrolière Royal Dutch Shell va lancer une OPA sur un autre groupe d'hydrocarbures européen spécialisé dans le gaz, le britannique BG Group. Libellée en cash et en titres, l'offre atteint un total de 47 milliards de livres sterling, soit environ 64 milliards d'euros.

A la Bourse de Londres ce matin, l'action BG Group reste pour l'heure incotable, son cours de la veille au soir étant de 910,4 pence, quand l'action Royal Dutch Shell de classe B recule de 2,4%à 2.155 pence.

A Amsterdam, l'action Shell de classe perd parallèlement 3,4% à 27,7 euros.

Dans le détail, les conseils d'administration des deux entreprises se sont mis d'accord, et BG Group recommande donc à ses actionnaires d'apporter à l'offre de Shell, qui comprend 383 pence par action BG Group plus 0,4454 action Shell de classe B (celle cotée à Londres) par titre. Soit au total l'équivalent d'environ 1.350 pence par action BG Group, d'où une prime de 48,2% par rapport à un cours de clôture de 910,4 pence hier soir à Londres.

Si l'opération se concrétise, les actionnaires de BG Group détiendront in fine 19% de Shell, qui s'attend “à ce que la combinaison des deux groupes accélère la stratégie de croissance dans le domaine du gaz naturel liquéfié et des hydrocarbures en eaux profondes”. Régions citées : le GNL australien et l'offshore profond brésilien.

Post opération, les réserves d'hydrocarbures de Shell augmenteront de 25% et sa production de 20%.

Les synergies sont estimées à 2,5 milliards de dollars par an.

Shell entend maintenir sa politique de dividende en détachant, globalement en 2015, 1,88 dollar de coupon par action et “au moins le même montant en 2016”. Par la suite, de 2017 à 2020, Shell entend mener un programme de rachat d'actions d'au moins 25 milliards de dollars.

Selon le président de Shell, Jorma Ollila, il s'agit d'une étape importante pour la major anglo-néerlandaise. De cette fusion découlera “un groupe plus compétitif et plus fort pour tous ses actionnaires dans un monde où le prix du pétrole est devenu volatile”.

Le directeur général, Ben van Beurden, ajoute qu'en renforçant les positions du groupe dans le domaine du gaz, dont les perspectives à long terme semblent prometteuses, cette opération a “du sens d'un point de vue stratégique”.



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