KPN chute aujourd'hui de 3,66% à la Bourse d'Amsterdam, à 2,76 euros par action, après avoir révélé qu'il avait refusé deux offres de rachat de la part de firmes de private equity. Le groupe de télécommunication néerlandais a ainsi rejeté une "approche de haut niveau non sollicitée" de la part d'un consortium composé du Suédois EQT et de l'américain Stonepeak et ne comprenant pas de prix d'offre. La seconde provenait du fonds KKR basé à New York.

"Les Conseils ont conclu de rejeter les deux approches non sollicitées car elles n'apportaient pas de valeur ajoutée tangible et matérielle à la nouvelle stratégie de KPN largement soutenue", a déclaré le néerlandais dans son communiqué, ajourtant qu' "il n'y a eu et il n'y a aucune discussion ou négociation avec EQT/Stonepeak ou KKR".

KPN, le premier groupe de télécommunication aux Pays-Bas, est l'objet de rumeurs insistantes concernant son rachat depuis plusieurs mois. En novembre dernier, Bloomberg évoquait déjà un intérêt d'EQT, alors que la firme de Rotterdam était valorisée 11,1 milliards d'euros.

Plus récemment, début avril, c'est le Wall Street journal qui révélait une alliance entre le suédois et Stone Peak Infrastructure Partners pour faire une offre sur KPN. Le quotidien mentionnait une offre potentielle de 3 euros par action, valorisant la cible à 15 milliards d'euros.

KPN affirme pour sa part être entièrement concentré sur son plan stratégique récemment mis à jour, 'Accelerate to grow', dans le but de déployer la fibre optique auprès de 685 000 foyers et 225 000 entreprises supplémentaires d'ici 2026. Un plan qui, selon certains analystes, pourrait valoriser le groupe de télécommunication à 3,5 euros par action.

La déclaration de KPN est intervenue deux jour après la publication de ses comptes trimestriels, puisque vendredi, la société fait état d'un chiffre d'affaires ajusté en baisse de 2,9% au premier trimestre 2021, à 1,29 milliard d'euros, pour un bénéfice net en hausse de 18% à 141 millions. La dette nette s'élève quant à elle à 5,22 milliards d'euros, contre 5,06 milliards un an plus tôt.