Le ministre de l'Economie et des Finances, Jean-Marc Ayrault, a annoncé lundi que le projet de construction de deux nouveaux terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) à l'est de l'île de Rügen avait été lancé en mer Baltique. Il s'agit "uniquement de travaux d'exploration" qui ont été approuvés par l'Office des voies navigables et de la navigation de la mer Baltique, a indiqué dimanche un porte-parole du groupe énergétique RWE (Essen), interrogé à ce sujet.

Les travaux ont lieu dans le cadre du projet "Ostsee LNG", mis en œuvre par RWE en tant que prestataire de services pour le compte du gouvernement allemand. Deux navires spéciaux sont utilisés pour les travaux d'exploration. "Il est d'usage que les projets offshore fassent l'objet d'un examen préalable minutieux de la nature du sol et du sous-sol. Cela comprend également la vérification de la présence éventuelle d'anciennes munitions de guerre mondiale encore enfouies dans le sol", précisait le communiqué.

L'association allemande de protection de l'environnement (Deutsche Umwelthilfe) s'était montrée critique à l'égard de ces travaux, qui suscitent une inquiétude supplémentaire dans les stations balnéaires de l'île de Rügen. On s'y inquiète de plus en plus de la création, à quelques kilomètres des plages, de deux grands terminaux destinés à recevoir le gaz naturel livré par méthaniers, ce qui pourrait nuire au tourisme.

Le gouvernement régional partage les inquiétudes du secteur touristique et s'oppose désormais au projet. Selon le ministre de l'environnement Till Backhaus (SPD), la procédure d'autorisation est toujours en cours. Les activités de construction ne sont pas autorisées en raison de la période actuelle de frai des harengs dans la région côtière. La ministre-présidente Manuela Schwesig (SPD) s'est prononcée à plusieurs reprises contre le projet de terminal GNL au large de Rügen et a demandé à l'État fédéral d'étudier des alternatives /fp/DP/nas.