Ryanair recule de 2,30 % à 15,40 euros en Bourse, après avoir abaissé ses prévisions de trafic. Désormais, la compagnie aérienne irlandaise à bas coûts prévoit de transporter entre 26 et 30 millions de passagers sur son exercice en cours, qui s’achèvera fin mars, contre une prévision précédente de « moins de 35 millions ». Ryanair prend ainsi acte des nouveaux confinements annoncés en Irlande et au Royaume-Uni, ainsi que dans d’autres pays européens. Le groupe anticipe moins de 1,25 million de passagers en janvier, un chiffre qui pourrait même tomber à 500 000 pour février et mars.

Dans ce contexte, le groupe a prévenu qu'il allait significativement réduire ses capacités de vols au départ et à destination de l'Irlande et du Royaume-Uni à partir du 21 janvier. Concrètement, elles seront quasiment réduites à néant.

Ryanair a appelé les gouvernements irlandais et britannique à accélérer le déploiement des vaccins, une demande particulièrement appuyée vis-à-vis du gouvernement irlandais.

" Le fait que le gouvernement danois, avec une population similaire de 5 millions d'habitants, ait déjà vacciné dix fois plus de citoyens que l'Irlande montre qu'une action d'urgence est nécessaire pour accélérer les vaccinations contre le Covid en Irlande ", a déclaré un porte-parole de Ryanair.

Au final, Ryanair ne s'attend pas à ce que cela affecte de manière significative sa perte nette annuelle, sachant que beaucoup de vols auraient été de toute façon déficitaires.

Début novembre, Ryanair avait dit prévoir une perte au second semestre de son exercice en cours (octobre à mars 2021) plus importante qu'au premier semestre (avril à septembre 2020). UBS misait alors sur une perte d'environ 800 millions d'euros lors du second semestre.