La crise du Covid-19 a fait plonger les comptes annuels de Ryanair (+1,34% à 17,07 euros) dans le rouge vif. Lors de son exercice fiscal 2021, qui s’est achevé fin mars, la compagnie aérienne irlandaise à bas coûts a accusé une perte nette (hors éléments exceptionnels) de 815 millions d’euros. Une perte moins élevée que celle attendue par le consensus (-834 millions d’euros). Elle se compare cependant à un bénéfice net d’un milliard d’euros lors de l’exercice précédent.

De son côté, le chiffre d'affaires s'est effondré de 81 % pour s'établir à 1,64 milliard d'euros (consensus : 1,63 milliard) et le nombre de passagers a chuté de 81% à 27,5 millions.

L'exercice fiscal 2021 a été le plus difficile des 35 années d'existence de Ryanair. Le groupe rappelle d'ailleurs que la pandémie de Coronavirus a précipité la faillite de plusieurs compagnies européennes, à l'image de Flybe, Level et Germanwings.

Pour l'exercice en cours, le groupe espère une reprise du trafic cet été grâce à l'avancée des campagnes de vaccinations et à la levée progressive des restrictions de circulation. Un solide rebond est attendue lors du second semestre de son exercice fiscal 2022, lorsque la majorité des européens aura été vaccinée. Les solides réservations hebdomadaires observées depuis début avril suggèrent que la reprise a déjà débuté.

En parallèle, la compagnie a confirmé que le nombre de passagers transportés se situera probablement dans le bas d'une fourchette comprise entre 80 et 120 millions de passagers pour son exercice fiscal en cours, qui s'achèvera en mars 2022. Sur le plan financier, Ryanair s'attend à être proche de l'équilibre.

Quoi qu'il en soit, pour traverser les turbulences persistantes des prochains mois, le groupe pourra s'appuyer sur une solide trésorerie qui dépassait les 3,15 milliards d'euros à fin mars, contre 3,5 milliards d'euros à fin décembre.

En première approche, UBS a maintenu son opinion Neutre et son objectif de cours de 15,50 euros sur le titre Ryanair. Les résultats annuels de la compagnie et ses perspectives sont globalement en ligne avec les attentes.

Pour sa part, Davy Research a réitéré son opinion Surperformance sur Ryanair, estimant que la compagnie se trouve très bien placée pour bénéficier de la reprise lorsque celle-ci se matérialisera.